Mauvaise nouvelle à l’heure des départs en vacances, les prix des carburants repartent à la hausse. Les compagnies pétrolières et les distributeurs vont en effet répercuter la hausse du prix du baril, au plus haut depuis deux mois. A Londres, le baril de Brent, le pétrole de référence de la mer du Nord, s’échange à 86,60 dollars pour livraison en septembre, soit 6,1 % de plus que fin mai. Et 12,4 % depuis le 1er janvier. Au début de l’été dernier, le Brent s’échangeait bien en dessous, autour de 74,5 dollars le baril. La même tendance est observée à New York : le prix à terme du baril de « light sweet crude », pour livraison en août, s’échange à 83,54 dollars, un niveau supérieur de 16,3 % à celui du 1er janvier, alors que la fête nationale du 4 juillet, fériée aux Etats-Unis, approche à grands pas et, avec elle, le début de la saison des vacances d’été. La fameuse « driving season ». Cette semaine, un nombre record d’automobilistes, 60 millions, devraient prendre la route selon l’American Automobile Association (AAA). « Ce chiffre pourrait augmenter au cours des dix prochains jours », ajoute l’AAA. Les raffineries devraient donc tourner à plein régime.
La hausse des prix du pétrole est également le résultat des tensions entre Israël et le Hezbollah libanais soutenu par l’Iran, qui font craindre une guerre plus large au Moyen-Orient. Lundi, Israël a frappé le sud de la bande de Gaza après que des combattants palestiniens ont tiré 20 roquettes sur son territoire. La perspective d’une demande accrue de pétrole de la part de la Chine, premier importateur mondial de brut, a également été un facteur. L’indice S&P Global PMI a montré que l’activité des usines chinoises a augmenté pour le huitième mois consécutif en juin, atteignant un niveau jamais vu depuis plus de trois ans.
