© Illustration Capital / Freepik
Le ciel s’éclaircit pour les futurs propriétaires. Selon le baromètre national des prix de l’immobilier, publié le 1er juillet par le portail d’annonces SeLoger et l’estimateur Meilleurs Agents, le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est amélioré en six mois. Entre janvier et juillet 2024, les appartements que les acquéreurs peuvent acquérir dans les 50 plus grandes villes de France sont en moyenne 1 mètre carré plus spacieux. Pour rappel, le pouvoir d’achat immobilier désigne le nombre de mètres carrés qu’un ménage peut acquérir avec une mensualité de prêt de 1 000 euros pendant 20 ans. Il a baissé de 20 % en quatre ans et demi, passant de 96 mètres carrés à 76 mètres carrés.
Les facteurs qui déterminent ce récent gain de pouvoir d’achat sont donc le prix de l’immobilier et les taux d’intérêt des crédits. Pour le premier critère, la conjoncture économique actuelle n’est pas favorable aux acheteurs puisque depuis 6 mois, le prix moyen français n’est toujours pas orienté à la baisse. Il a même augmenté de 0,5%. « Alors qu’au premier trimestre, la tendance dans le Top 50 des communes était à la baisse (-0,8%), elle a changé de cap au début du printemps (+0,8% entre mars et juin) »note le baromètre. A Rouen, Avignon ou Strasbourg, le prix au mètre carré a même été revalorisé de plus de 5%. A l’inverse, Bourges, Le Mans ou Lille affichent des baisses comprises entre 5 et 10%.
Le reste sous cette publicité
Le reste sous cette publicité
De 1 à 5 mètres carrés gagnés
Heureusement pour les acheteurs potentiels, dans le même temps, les taux des crédits immobiliers ont baissé, permettant des gains de pouvoir d’achat dans toutes les villes. Le courtier Empruntis constate que, pour un prêt sur 20 ans, les taux bancaires sont passés de 4,2 % en janvier à 3,8 % en juillet. Selon le spécialiste du crédit, un emprunteur qui s’acquitte d’une mensualité de 800 euros peut désormais emprunter 134 000 euros, soit 6 000 euros de plus qu’au début de l’année. A l’inverse, la masse des intérêts a fondu, passant de 64 000 à 57 500 euros.
Comme vous pouvez le constater dans le tableau ci-dessus, la plus forte hausse du pouvoir d’achat immobilier se situe à Mulhouse, avec 4,5 mètres carrés de gains, devant Saint-Etienne (4 mètres carrés). Dans ces deux villes, un ménage payant une mensualité de 1 000 euros peut devenir propriétaire d’un bien de plus de 130 mètres carrés. À Clermont-Ferrand, Metz ou Le Havre, la baisse des prix couplée à celle des taux permet un gain de surface de près de 3 mètres carrés.
Le reste sous cette publicité
Les gains les plus faibles sont finalement à rechercher dans les plus grandes villes. À Rennes, Nice ou Aix-en-Provence, le prix de la pierre a augmenté en 6 mois, limitant mécaniquement les gains de surface à environ un mètre carré. Un ménage peut espérer devenir propriétaire d’un bien de 30 à 40 mètres carrés. Dans d’autres villes déjà très chères – Paris, Lyon, Bordeaux –, la baisse des prix a été trop faible pour générer de gros gains de pouvoir d’achat. Pour que la tendance s’inverse véritablement, et revienne à son niveau de juin 2022, il faudrait que le taux d’emprunt à 20 ans baisse « revenir en arrière d’un point » ou que les prix « chuter encore de 12 % »note SeLoger and Meilleurs Agents.
Chaque semaine votre rendez-vous avec actualités immobilières.
