L’omniprésence de Jean-Luc Mélenchon embarrasse le Nouveau Front populaire – .

L’omniprésence de Jean-Luc Mélenchon embarrasse le Nouveau Front populaire – .
L’omniprésence de Jean-Luc Mélenchon embarrasse le Nouveau Front populaire – .

Il est apparu une vingtaine de minutes après l’annonce des résultats, dimanche 9 juin. En direct sur toutes les chaînes de télévision, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé au soir du premier tour au nom du Nouveau Front populaire (NFP).

Il a annoncé dans une courte allocution que les candidats du bloc de gauche arrivés en troisième position se retireraient en cas de scrutin favorable au RN. Or, le chef des Insoumis n’est ni président du parti, ni candidat à la députation. Parmi ses alliés de gauche, la présence inébranlable de Jean-Luc Mélenchon irrite.

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Au lendemain du premier tour, lors des élections matinales, la question était la même sur toutes les lèvres : au nom de quoi Jean-Luc Mélenchon a-t-il parlé ? Quelle place occupe-t-il désormais dans l’alliance de gauche ? « On s’en fout de Jean-Luc Mélenchon », a répondu la secrétaire nationale des écologistes Marine Tondelier sur France inter. « Vous demandez à Jean-Luc Mélenchon de faire profil bas dans cette campagne de l’entre-deux-tours ? » Nicolas Demorand lui a encore demandé. « Ceux qui le connaissent savent qu’il est inutile de lui poser des questions. En revanche, il y a une chose que nous pouvons tous faire : arrêter d’en parler. »

“Repoussant”

A l’origine de ces tensions internes, une alliance de gauche qui s’est formée ” très rapidement “rappelle le politologue Rémi Lefebvre : « La question du leadership n’a pas pu être abordée car elle est trop clivante. Jean-Luc Mélenchon joue sur cette ambiguïté », il croit. Au risque de devenir un handicap pour son propre camp. « Jean-Luc Mélenchon est devenu un élément dissuasif pour de nombreux électeurs, y compris ceux de gauche », note Arnaud Mercier, professeur de communication politique à l’université Paris-Panthéon-Assas.

Tout au long de cette campagne express, les cadres du PFN n’ont cessé d’attaquer la nomination de Jean-Luc Mélenchon à Matignon. Sandrine Rousseau a dénoncé ce lundi matin une instrumentalisation. « Tout le monde sait que Jean-Luc Mélenchon n’est pas suffisamment consensuel pour réussir à être celui qui sortira vainqueur de ce troisième tour », a réagi le député écologiste du NFP, élu dimanche dans le 9et Circonscription de Paris. Dimanche soir, Olivier Faure a réagi à - : « Jean-Luc Mélenchon ne peut pas s’autoproclamer Premier ministre. » Lui-même avait déclaré le 24 juin qu’il n’était pas « candidat à rien ».

Face à Bardella

Hélas, son nom s’est imposé dans l’argumentaire de la droite, de l’extrême droite et d’une partie de l’ancienne majorité présidentielle, qui en font un chiffon rouge dans leur campagne. Ce lundi, la Une du Figaro présente Jean-Luc Mélenchon comme le leader du Nouveau Front Populaire et le montre sur une photo face à Jordan Bardella, sous le titre : « La bataille commence entre Bardella et Mélenchon. »

Le président du RN et son allié LR Éric Ciotti ont également partagé un photomontage de Jean-Luc Mélenchon serrant la main d’Emmanuel Macron, accompagné de la banderole Nouveau Front Populaire, sous-entendant une supposée alliance Macron-Mélenchon. « Les partisans de Jordan Bardella ne souhaitaient qu’une chose : que Jean-Luc Mélenchon s’exprime, pour que cela serve leur cause. D’ailleurs, qu’a fait Bardella aujourd’hui ? Il a demandé un débat au second tour avec Jean-Luc Mélenchon, car il est convaincu que cela lui sera bénéfique. »analyzes Arnaud Mercier.

« Endommagé mais très puissant »

L’ancien député a encore quelques atouts dans son sac. Il est toujours soutenu par des figures frondeuses : Manuel Bompard, Clémence Guetté, Mathilde Panot… « Il a une base électorale très stable, autour de 10% »“Il est très proche de la gauche, il est très proche de la droite, il est très proche de la gauche”, ajoute Rémi Lefebvre. Et une grande notoriété par rapport aux autres figures de la gauche, acquise notamment lors des deux dernières campagnes présidentielles : en 2022, il a obtenu 22 % des voix, juste derrière Marine Le Pen. « Il est à la fois endommagé et très puissant », confirme le politologue.

Quel poids aura LFI dans cette nouvelle législature, alors que le parti présente 71 candidats de moins qu’en 2022 ? En 2022, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), le bloc de gauche formé à l’époque, avait obtenu 151 députés, dont 75 pour LFI. Sandrine Rousseau a confirmé ce lundi qu’il aurait “aimer” si un gouvernement de gauche était appelé au pouvoir, en cas de victoire du NFP. Mais l’esprit du leader insoumis est ailleurs pour Rémi Lefebvre : « Il est passé à autre chose. Son objectif, son obsession, c’est l’élection présidentielle. »

 
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