Après une courte nuit, ils ont enchaîné les réunions à leur QG pour préparer le second tour. Au Rassemblement national, l’objectif est d’obtenir la majorité absolue. Mais élire 289 députés la semaine prochaine n’est pas du tout acquis. Dans une lettre adressée lundi aux Français, Jordan Bardella appelle les électeurs à faire « le choix d’une rupture responsable », écrit-il, et, face caméra, appelle ses partisans et non seulement à se mobiliser. « Je tends la main aux électeurs de droite, du centre, mais aussi de la gauche raisonnable qui ne veulent pas voir Jean-Luc Mélenchon devenir Premier ministre de la France. » Et de cibler aussi sur ses réseaux sociaux la ligne du président pour le second tour. Dans la majorité présidentielle, un message principal : pas un seul vote pour le RN, mais faut-il aller jusqu’à appeler à voter pour un candidat insoumis ? Le sujet a été évoqué cet après-midi autour du président. Dans une ambiance parfois tendue, différentes lignes s’opposent : les tenants du RN et de LFI, l’aile droite du gouvernement aujourd’hui, et les autres qui veulent traiter chaque cas au cas par cas en fonction du candidat insoumis. Emmanuel Macron est clair : « Ne nous prenons pas à contre-pied, c’est l’extrême droite qui peut accéder aux plus hautes fonctions, personne d’autre. » Selon nos informations, après une réunion avec Gabriel Attal, au moins 57 candidats de la majorité se sont retirés. Des retraits ont également été décidés au Nouveau Front populaire. Pour bloquer la situation, la gauche réclame le retrait de ses candidats arrivés en troisième position, là où le RN est en tête. Mais le flou entretenu par le camp présidentiel est très critiqué. A droite, Les Républicains, en position difficile, refusent de donner des consignes de vote, mais visent un danger, selon eux, l’extrême gauche. Tous les partis ont désormais moins de 24 heures pour finaliser leur position. Les dossiers doivent être déposés à la préfecture au plus tard le mardi à 18 heures TF1 | Reportage de M. Chantrait, S. Jou
