Isiah Thomas le décrit comme un « géant “, d’un” super-agent « George Andrews, l’un des pionniers du monde de la représentation sportive, est décédé à l’âge de 74 ans.
Méconnu du grand public, le natif de la région de Chicago est pourtant resté dans l’ombre de certains des plus grands noms de la planète basket : Magic Johnson, Isiah Thomas, Doc Rivers, Mark Aguirre, Reggie Theus…
« George était une figure légendaire et révolutionnaire de l’industrie avec son approche de la représentation et de la négociation des joueurs. Il nous a aidés, en tant que joueurs, à être plus que de simples basketteurs. Grâce à George, Magic et moi avons acheté une station de radio à Denver et un bien immobilier à Palm Springs. Nous avions une longueur d’avance, et c’est parce que George n’était pas un agent ordinaire. George était comme un père pour ses joueurs. », nuance Thomas, également né à Chicago.
Comme le raconte le Chicago Tribune, Andrews a toujours été un fan des Bulls, mais il a surtout eu pitié de joueurs comme Cliff Pondexter, une star universitaire choisie par la franchise de Chicago au premier tour de la Draft en 1974 (16e choix). Pondexter avait cruellement besoin d’argent au début de sa carrière, et les Bulls lui ont proposé… un prêt s’il renonçait à certaines protections contractuelles.
Les joueurs n’étant pas représentés à l’époque, Pondexter a accepté. Il est rapidement blessé (une saison rookie vierge) et est licencié après trois saisons ternes avec les Bulls, qui réclament alors son argent. Marqué par cette expérience, George Andrews s’est alors juré d’être le porte-parole des joueurs.
Un soutien essentiel pour les joueurs de Chicago
« Je placerais George au panthéon des grands de cette industrie, parmi les pères fondateurs de nos agents. Vous pensez à David Falk, Arn Tellem, les agents les plus importants. George était leur prédécesseur. C’était un penseur très créatif, un négociateur acharné, il parlait à cent à l’heure. “, se souvient Ron Klempner, dirigeant au sein du syndicat des joueurs.
Andrews, qui a contribué à inaugurer la première grande ère des athlètes de Chicago en NBA avant Michael Jordan, a travaillé dans d’autres sports. Mais le basket-ball a été son premier amour. L’agent a été directeur général adjoint pendant deux ans pour les Grizzlies de Vancouver/Memphis et, plus récemment, a été conseiller des Raptors et de Chris Finch chez les Timberwolves.
« George a été formidable pour moi. Il était en quelque sorte le parrain des agents de Chicago pour les jeunes de la ville. Ce qui m’a frappé chez George, c’est qu’il était un agent, mais qu’il avait une attitude paternelle envers nous. C’était très important pour un groupe de jeunes naïfs qui venaient de Chicago et qui entraient dans le monde impitoyable du sport et du basket-ball NBA. Si vous étiez à Chicago, les chances que vous soyez représenté par George ou influencé par lui étaient presque de 100 %. », termine Doc Rivers.
