Qui est cet autre Le Pen qui brigue un siège à l’Assemblée nationale ? – .

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Qui est cet autre Le Pen qui brigue un siège à l’Assemblée nationale ? – .

Elle est arrivée en tête dans la 4e circonscription de la Sarthe, ancien fief électoral de François Fillon.

Marie-Caroline Le Pen, la sœur aînée de Marine Le Pen, a une chance de l’emporter au second tour.

Si son prénom est méconnu des jeunes électeurs, il s’agit en fait d’un grand retour pour celle qui s’est engagée très jeune dans le parti de son père.

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Élections législatives 2024

Avec 39,26% des voix, Marie-Caroline Le Pen est arrivée en tête du premier tour des législatives dans la 4e circonscription de la Sarthe, loin devant la députée sortante, l’Insoumise Elise Leboucher (25,94% des voix). Les opposants dénoncent ce qu’ils considèrent comme un parachutage dans cette circonscription des Pays de la Loire, qui fut le fief électoral de l’ancien Premier ministre François Fillon de 1981 à 2012.

Si son prénom est quasiment inconnu des jeunes électeurs, Marie-Caroline Le Pen est tout sauf une nouvelle venue en politique. Ce résultat électoral, qui n’augure pas de victoire au second tour, signale déjà un retour réussi pour celle qui a longtemps été considérée comme une traîtresse du clan Le Pen.

Entrée précoce en politique

Née en 1960 à Neuilly-sur-Seine, l’aînée des trois sœurs Le Pen, et entrée très jeune en politique aux côtés de son père, c’est elle qui deviendra son héritière politique selon de nombreux commentateurs – une thèse qui elle-même réfute. Son parrain était Jean-Louis Tixier-Vignancour, candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle de 1965, dont Jean-Marie Le Pen avait été directeur de campagne. Marie-Caroline Le Pen a participé aux campagnes de son père dès l’élection présidentielle de 1974, alors qu’elle n’avait que 14 ans.

Elle remporte son premier mandat en 1992, après plusieurs échecs, en étant élue conseillère régionale des Hauts-de-Seine, suffrage qu’elle remporte à nouveau en 1998. Entre-temps, elle s’est présentée à plusieurs reprises aux élections législatives, se qualifiant pour un second tour en 1993 et ​​1995 contre Nicolas Sarkozy dans les Hauts-de-Seine, et en 1997 dans les Yvelines. Bref, Marie-Caroline Le Pen est tout sauf une novice en politique. Elle fut même un temps l’étoile montante du FN, alors que la carrière de sa sœur Marine, de huit ans sa cadette, ne faisait que commencer.

Scission politique et désintégration familiale

La rupture remonte à l’année suivante. En 1999, le Front national connaît une scission, avec le départ de Bruno Mégret. Marie-Caroline et son second mari, Philippe Olivier, choisissent le mouvement mégretiste, un affront que Jean-Marie Le Pen mettra des années à pardonner. Candidate sous l’étiquette du Mouvement national républicain aux élections européennes de 1999, elle quitte finalement le parti de Bruno Mégret en 2000, pour s’éloigner de la vie politique pendant plusieurs années.

Son retour en grâce a été progressif. L’ex-« félonne » sera vue aux côtés de sa sœur Marine lors des législatives de 2007, puis aux côtés de son père lors d’un spectacle de Dieudonné au Zénith de Paris en 2008, au cours duquel il avait fait monter sur scène le négationniste Robert Faurisson. Son retour politique a été plus long : elle a rejoint le Front national avec son mari en 2016, et a participé plus activement à la campagne présidentielle de sa sœur cadette en 2017.

La réconciliation publique avec Jean-Marie Le Pen, qui refusait de lui parler depuis plusieurs années, a finalement eu lieu en 2018, alors qu’il fêtait ses 90 ans. Redevenue conseillère régionale d’Ile-de-France aux élections de 2021, sur la liste menée par Jordan Bardella, Marie-Caroline Le Pen a échoué aux législatives de 2022, battue à plate couture dès le premier tour dans les Hauts-de-Seine.

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Son succès au premier tour dans la Sarthe pourrait donc annoncer le retour sur le devant du parti d’extrême droite de celle qui est aussi la mère de Nolwenn Olivier, la compagne de Jordan Bardella. Troisième de loin (25,88%) la candidate Renaissance Sylvie Casenave-Péré a déjà annoncé son retrait de la triangulaire qui avait été annoncée. Elle avait affirmé le contraire ce lundi matin, avant de changer d’avis après avoir consulté la candidate du NFP, qui ne la devançait que de 35 voix. “Je me retire donc, après avoir fait de mon mieux pour éviter l’éventuelle entrée d’un autre membre du clan Le Pen à l’Assemblée nationale.”a-t-elle expliqué sur le réseau social X.


F.Se

 
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