Contenants à boissons | Pourquoi l’éducation est-elle retardée et pourquoi une enquête ?

Contenants à boissons | Pourquoi l’éducation est-elle retardée et pourquoi une enquête ?
Contenants à boissons | Pourquoi l’éducation est-elle retardée et pourquoi une enquête ?

Faux départ pour l’élargissement du dépôt de garantie sur les contenants de boissons. Toujours. Pour la deuxième fois, jeudi, Québec s’est résigné à reporter partiellement sa réforme. Et de lancer une enquête sur l’organisme chargé de sa mise en œuvre. Voici ce dont vous devez vous souvenir.

Qu’est-ce qui sera enregistré et qu’est-ce qui ne le sera pas ?

Toutes les bouteilles en plastique de boissons prêtes à boire de 100 millilitres à 2 litres, comme les bouteilles d’eau, de jus et de lait, seront déposées comme prévu à compter du 1er janvier.ET Mars 2025. Le montant du dépôt sera de 10 centimes. Les contenants déjà déposés resteront : toutes les canettes en aluminium ainsi que les bouteilles en verre de bière et de boissons gazeuses. Le report annoncé jeudi concerne d’autres bouteilles en verre, notamment celles de vins et spiritueux, ainsi que les contenants multicouches, comme ceux pour le lait et les jus. Le stockage du verre nécessite un équipement différent de celui que l’on trouve actuellement dans la plupart des entreprises qui collectent des contenants, tandis que le stockage des contenants de lait présente des problèmes de santé. Le Québec vise désormais 2027 pour la déclaration de conformité.

Lire l’article « Dépôt de contenants de boissons : Québec lance une enquête et reporte sa réforme »

Pourquoi le gouvernement a-t-il pris cette décision ?

Au rythme où évoluent les choses, il apparaît clairement que l’élargissement serait une catastrophe, le 1erET Mars. Les retards accumulés dans l’ouverture des points de retour Consignaction et dans les commandes d’équipements pour les entreprises alimentaires qui continueront à collecter les contenants consignés auraient inévitablement entraîné des difficultés pour le public à obtenir le remboursement de la consigne versée sur les nouveaux contenants. «C’est ce que nous voulions éviter», a expliqué le ministre de l’Environnement, du Changement climatique, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette, en entrevue avec La presse. Des quelque 400 agences Consignaction initialement prévues, l’objectif avait été réduit à 200, puis à moins d’une centaine, au début de l’automne, et tout indiquait qu’au final seule une trentaine serait prête à temps pour le 1ET Mars, a déclaré M. Charette.

Qui est la cible d’une enquête et quel est l’objectif ?

Il s’agit de l’Association québécoise pour la récupération des contenants de boissons (AQRCB), un organisme créé par des acteurs de l’industrie des boissons pour gérer la réforme des entrepôts du gouvernement Legault, selon le principe des « producteurs élargis » (REP). Son conseil d’administration comprend des représentants de Coca-Cola, PepsiCo, Keurig Dr Pepper, Sleeman, l’Association des brasseurs du Québec, Lassonde, Agropur et la Société des Oltres du Québec. L’AQRCB succède aux Boissons Gazeuses Environnement (BGE) qui exploitaient le système de dépôt avant la réforme ; a repris ses locaux et son personnel. Québec reproche à l’AQRCB son manque de transparence, son non-respect de diverses obligations réglementaires, ainsi que ses retards accumulés. L’enquête permettra au gouvernement de prendre connaissance des « failles » qui ont compromis la mise en œuvre de sa réforme, lui donnant un accès légal aux documents détenus par l’AQRCB.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

«C’était écrit dans le ciel», s’exclame Karel Ménard, directeur général du Front commun québécois pour la gestion écologique des matières résiduelles, qui milite depuis longtemps pour la modernisation du système de consigne. «Le gouvernement n’a pas fait preuve d’une diligence suffisante dans ce dossier», estime-t-il, soulignant que l’obstructionnisme historique des entreprises de boissons aurait dû inciter Québec à doter sa réglementation de mécanismes visant à empêcher «des stratégies» [et] tactiques dilatoires. Ce report ne surprend même pas Amélie Côté, experte en gestion des déchets. « L’engagement de l’industrie à arriver à temps était insuffisant », a-t-il déclaré. Pourtant, cela fait presque cinq ans qu’elle a été annoncée. » Le gouvernement Legault a annoncé en février 2020 une réforme du système de consigne sur les contenants de boissons. En octobre 2022, la gestion a été confiée à l’AQRCB, qui gérait déjà le précédent système lorsqu’il s’appelait BGE.

En savoir plus

  • 1 milliard
    Quantité annuelle supplémentaire de conteneurs qui seront déposés à partir du 1ET mars 2025

    Source : Ministère de l’Environnement, Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs

    5 milliards
    Quantité annuelle totale de conteneurs qui seront déposés après l’agrandissement complet de l’entrepôt, désormais prévu pour 2027, soit le double de la quantité avant la réforme

    Source : Ministère de l’Environnement, Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs

 
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