A l’occasion du match ASBH-SU Agen ce vendredi, Patrick Fort, l’ancien trois-quart de l’AS Biterroise, revient sur le dernier titre de Béziers glané contre Agen, en 1984. Ce match s’est terminé par une terrible séance de tirs au but, remportée par les Biterrois. Ce vendredi 29 novembre, « Papy » et ses anciens coéquipiers rejoueront le match avec les acteurs agenais de cette finale.
Les actions, les minutes et secondes qui s’écoulent, les joueurs, les adversaires, l’ambiance… Cela fait 40 ans et Patrick Fort n’a rien oublié de la victoire de l’AS Biterroise, son équipe, face à Agen. C’était le 26 mai 1984, à Paris, au Parc des Princes devant plus de 44 000 spectateurs. Cette incroyable finale s’est décidée aux tirs au but (3 tirs au but à 1, 12-12 à la fin du temps réglementaire, 21-21 après prolongation) et ce sont les Biterrois qui ont levé les bras au ciel. Cette première a marqué l’histoire du rugby français, et bien sûr, de tous les acteurs du duel.
Refaire le match une énième fois
Ce vendredi 29 novembre, à l’occasion du passage d’Agen au stade Raoul-Barrière, dans le cadre du championnat de Pro D2, ces joueurs pourront, pour la énième fois, rejouer ce match dans leur tête. A commencer par un Papy Fort très enthousiaste à l’idée de retrouver un grand nombre de ses anciens coéquipiers et une dizaine d’Agenais ayant disputé ce match mythique.
Le plus remarquable en raison de son résultat
Le Biterrois disputait alors la quatrième finale de sa carrière après avoir levé les bras au ciel en 1980 (Toulouse), 1981 (Bagnères-de-Bigorre) et 1983 (Nice) : « Cette finale a été pour moi la plus mémorable, de par son dénouement. C’était vraiment le tirage parfait, dit Papy, les deux équipes vont coup pour coup. Les tirs au but se sont déroulés en deux étapes avec trois tirs pour chaque équipe. D’abord, on frappe entre les 15 et 22 mètres, à droite des poteaux. J’ai réussi le premier, Michel Fabre et Philippe Bonhoure ont échoué. A Agen, Pierre Montlaur et Philippe Mothe ont raté leur tir tandis que Bernard Viviès a marqué le sien. Nous étions donc toujours à égalité et nous sommes passés à gauche des poteaux.
“Bernard Viviès s’est effondré”
Si Papy Fort rate ensuite son tir, Michel Fabre et Philippe Bonhoure réussissent le leur. Côté Agen, Pierre Montlaur et Bernard Viviès manquent leur cible, Béziers peut alors exulter : “Bernard Viviès s’est littéralement effondré et nous sommes tous enlacésdit l’ancien centre. Ce match a été très dur avec deux équipes aux jeux différents. Agen a beaucoup joué et nous, comme d’habitude, avons tout fait pour les déstabiliser au milieu avec nos avants. Honnêtement, ce bouclier aurait dû être partagé !
Ce jeudi, à l’entrée des vestiaires de Béziers, Papy Fort a affiché des photos, un maillot et un bouclier de cette finale. De quoi remettre les coéquipiers de Clément Ancely dans le rythme de leur match face aux Agenais. Ce vendredi, des mains des joueurs de la finale mythique, ils recevront tous un maillot. Tout un symbole de l’unité régnant entre ces anciennes gloires de la grande épopée de l’AS Biterroise et leurs successeurs.