BERTRAND GUAY / AFP
Le fils de Yannick Alléno, Antoine, a été mortellement percuté par un conducteur ivre en mai 2022, lançant une croisade du chef contre les violences routières en France.
JUSTICE – Les violences routières, clé de voûte de ce procès. Le verdict est finalement tombé ce jeudi 28 novembre pour l’homme accusé d’avoir tué le fils du chef Yannick Alléno. Jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour homicide involontaire, ce conducteur de 27 ans, ivre au moment des faits, n’a pas été épargné.
Reconnu coupable d’homicide involontaire et de blessures involontaires (avec au moins deux circonstances aggravantes : délit de fuite et vol avec violence), Franky D. a été condamné à sept ans de prison, soit un an de moins que les huit ans d’emprisonnement. requis par le parquet contre lui. Une peine que le ministère public a proposé d’accompagner d’un mandat de dépôt et d’une interdiction de conduire pendant dix ans.
Franky D. s’est finalement vu retirer son permis et s’est vu interdire de l’utiliser pendant cinq ans. Comme le précise BFMTV, sa peine a été prononcée avec exécution provisoire, ce qui signifie que même en cas d’appel, il n’échappera pas à la prison. “Il a accumulé les imprudences qui ont conduit au drame”» a insisté le président au moment du verdict.
“J’ai fait l’irréparable”
L’homme de 27 ans, qui a comparu libre sous contrôle judiciaire à son procès, a volé une voiture le 8 mai 2022. Ivre et sans permis, il a percuté un VTC, puis un taxi après avoir perdu le contrôle du véhicule. Le dernier taxi a alors percuté un scooter. Un deux-roues sur lequel se trouvaient Antoine Alléno et son passager.
Le jeune homme de 24 ans, éjecté du scooter, n’a pas survécu à ses blessures, contrairement à sa passagère, Anisa. Après ces événements tragiques survenus dans les rues du 7ème arrondissement de Paris, le conducteur a pris la fuite à pied, avant d’être interpellé peu après et contrôlé avec 1,56 g/l d’alcool dans le sang.
“J’admets tous les faits” sauf la violence, a assuré à l’audience Franky D., également accusé par un voiturier de lui avoir donné des coups de poing lors du vol de cette puissante Audi RS6. A l’audience, il a également assuré avoir « commis l’irréparable »convaincu que sans alcool, “cela ne serait jamais arrivé” produit. Il avait six condamnations à son casier judiciaire au moment du drame.
Le combat de Yannick Alléno
Dans cette affaire qui a clairement relancé en France la question du « homicide sur la route », deux hommes ont été jugés aux côtés de Franky D. : René A., 47 ans, et Sniper G., 20 ans, poursuivis pour vol en réunion. A leur encontre, le parquet avait requis respectivement six mois d’emprisonnement et neuf mois de prison avec sursis, mais ils ont finalement été acquittés ce jeudi.
Ce jugement marque donc le début de la fin d’un long cheminement pour la famille du jeune homme décédé, menée par Yannick Alléno. Ces derniers ayant pris de front la question du délit d’homicide routier. D’abord en créant l’association portant le nom de son fils, pour venir en aide aux proches des victimes des violences routières.
Depuis, il défend coûte que coûte l’inscription dans la loi du délit d’« homicide routier ». Un projet de loi était d’ailleurs très bien avancé à l’Assemblée nationale, avant sa dissolution au cours de l’été.
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