Le Premier ministre israélien a annoncé ce mardi 26 novembre 2024 un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah au Liban à compter de ce mercredi 27 novembre, rapporte la 12e chaîne de télévision israélienne, après une vaste attaque sur Beyrouth et sa banlieue, et en assurant que cet arrêt sert à Israël pour se concentrer sur le Hamas et l’Iran. Mais des tirs contre Israël ont eu lieu hier soir et, dans la foulée, Israël a annoncé des frappes sur Beyrouth.
L’accord prévu ce mercredi 27 novembre 2024 à 4 heures du matin était fragile. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi 26 novembre qu’il mettrait en œuvre un accord de cessez-le-feu au Liban entre Israël et le Hezbollah. Lors d’une allocution télévisée, il a annoncé qu’il présenterait dans la soirée cet accord à l’ensemble de son gouvernement.
Selon les médias israéliens, l’accord, entré en vigueur mercredi à 4 heures du matin, avait été préalablement approuvé par le cabinet de sécurité.
Pour quelle durée ? Cela pourrait être 60 jours, selon un diplomate occidental, mais “la durée du cessez-le-feu dépend de ce qui se passe au Liban, a précisé M. Netanyahu (…) nous maintenons une totale liberté d’action militaire” au Liban. « Si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer, nous attaquerons. »
Attaques avant la trêve
Cette annonce intervient après que l’armée israélienne a bombardé massivement mardi le centre de Beyrouth et la banlieue sud de la capitale libanaise sur des cibles présentées comme le Hezbollah.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé un bilan de dix morts lors de raids sur une zone du centre-ville que l’armée israélienne avait pour la première fois ordonné d’évacuer, provoquant la panique parmi les habitants. Les avions de combat israéliens ont notamment frappé une vingtaine de cibles en l’espace de 120 secondes, selon l’armée israélienne. Les villes de Tyr au sud et de Baalbek à l’est ont également été visées.
Ce mardi vers 19h30, selon l’AFP, une nouvelle frappe israélienne a été enregistrée en plein cœur de Beyrouth, peu après l’annonce du Premier ministre israélien.
Ce mardi soir, le Hezbollah libanais a déclaré avoir lancé des drones sur des « cibles militaires sensibles » à Tel-Aviv, et en représailles, vers 0h30, l’armée israélienne a ordonné l’évacuation des zones du centre et de la banlieue. de Beyrouth, prélude aux frappes aériennes.
Focus sur le Hamas et l’Iran
Ce qui sera peut-être vrai au Liban ne le sera néanmoins pas ailleurs après ce cessez-le-feu, s’il y a cessez-le-feu : la trêve au Liban permettra à Israël de « se concentrer sur la menace iranienne » et d’intensifier la « pression » sur le mouvement islamiste palestinien Hamas. dans la bande de Gaza.
Sur l’Iran, « je n’en dirai pas plus » a déclaré Benjamin Netanyahu. Concernant le Hamas, le cessez-le-feu contribue à son « isolement » : « Quand le Hezbollah est hors jeu, le Hamas se retrouve seul. Notre pression sur lui va s’intensifier, et cela contribuera à la mission sacrée de libérer nos otages », a-t-il ajouté.