Luis Enrique, présent à la conférence de presse d’après-match, n’a pas remis en question la victoire du Bayern. L’entraîneur parisien n’a pas du tout apprécié la première période de ses joueurs, tout comme l’expulsion qui a lourdement pénalisé son équipe. Mais l’entraîneur du PSG est déjà tourné vers l’avenir, à court comme à long terme. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
Quelle analyse faites-vous du match : était-ce une défaite méritée ?
“On était très loin du Bayern Munich en première mi-temps”
« Mon analyse du match me dit qu’en première mi-temps on était très loin du Bayern Munich. À aucun moment nous n’avons pu dépasser le pressing de Munich. Ils récupéraient le ballon trop facilement. Notre pressing n’était pas très bon non plus. Dans cette première période, nous étions bien inférieurs au Bayern Munich. Il y avait quelques raisons d’espérer en début de seconde période. Dans les 15-20 premières minutes, nous avons créé un peu plus de danger, puis l’expulsion est arrivée et a tout réduit à zéro. C’est une grave erreur de notre part. Jouer à dix contre le Bayern rend les choses très difficiles. Pourtant, nous sommes restés dans le match jusqu’au bout. Mais le Bayern méritait la victoire. Sans aucun doute. Toutes les décisions prises relèvent de ma responsabilité et je les accepte avec une grande tranquillité. »
Toujours auprès des gardiens, Arnau Tenas pourrait-il également entrer dans la danse après les performances peu convaincantes de Gianluigi Donnarumma et Matvey Safonov ?
“J’ai choisi de laisser Safonov jouer pour surmonter la pression du Bayern”
« Mon objectif avec tous les joueurs de mon équipe est de garder tous mes joueurs prêts à jouer le prochain match. J’ai choisi de faire jouer Safonov pour vaincre la pression du Bayern et générer une première supériorité en contre. Les défaites sont toujours embarrassantes et blessantes, mais elles me donnent beaucoup d’informations sur les joueurs qui pourront jouer ici à l’avenir, s’il y a un avenir. Je le répète mais cela me donne des informations intéressantes, nécessaires pour continuer notre voyage ensemble, ou pas. »
Avant et après le but encaissé par votre équipe, vous aviez l’air très en colère. Qu’est-ce qui a provoqué cette colère, l’arbitre ?
« (Il fait clarifier la question par le traducteur présent à ses côtés) Concernant l’arbitre, je n’ai rien à dire, comme je l’ai toujours fait dans ma carrière d’entraîneur. Je n’étais pas en colère mais plutôt frustré car je n’ai jamais vu mon équipe capable de changer la donne en première période. »
Votre équipe a subi sa troisième défaite en cinq matches de Ligue des Champions. Avez-vous encore confiance en un potentiel qualificatif ?
« Vous me parlez de trois défaites, mais je vous dis qu’il reste trois matchs à jouer »
« Vous me parlez de trois défaites, mais je vous dis qu’il reste trois matchs à jouer. Nous devons les gagner car sinon il est tout à fait possible que nous ne nous qualifions pas. Nous savions que ce serait dur dès le tirage au sort et en plus nous avons perdu des points à domicile contre des équipes qui ont moins bien joué que nous. Maintenant, en attaque, nous allons jouer ces trois matchs. »
Que voulez-vous dire lorsque vous dites « s’il y a un avenir » ? Parlez-vous de vos joueurs ou des vôtres ?
« Je parle du futur en général, savoir que chaque match du PSG dans ce projet est très important. C’est de cette information (le jugement qu’il tire de chaque match) dont nous aurons besoin pour que cette équipe soit plus forte année après année dans le futur. C’est un avenir qui, j’imagine, nous rend plus forts chaque année. Toutes choses me servent. Toutes les décisions m’appartiennent et relèvent de ma responsabilité. Mais ce qui se passe dans ces grands matchs me permet de voir quels joueurs jouent bien, qui baissent leur niveau, qui s’améliorent. »
Vous parlez d’un projet en construction, mais dans un club comme le PSG, a-t-on le temps de le faire malgré la pression ?
“Je veux être compétitif maintenant”
« Être manager du PSG est un grand privilège. Sachez que la pression que je me mets est plus grande que celle des autres. Je ne suis pas là pour passer le temps, et je pense que c’était déjà le cas de mes prédécesseurs. Je veux gagner des matchs et des titres avec mon équipe. Je ne pense pas aux titres qui arriveront dans le futur, mais à ceux de l’année. Je veux être compétitif en ce moment. Mais toute information est utile, c’est clair. »