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Meurtre de Victorine en 2020 en Isère : le procès s’ouvre à Grenoble
Quatre ans après le meurtre de Victorine Dartois, une étudiante de 18 ans retrouvée morte dans un ruisseau en Isère, le procès d’une de ses voisines, qui reconnaît l’avoir tuée mais nie toute tentative de viol, s’est ouvert lundi à Grenoble. Ludovic Bertin, 29 ans, a comparu dans le box de la cour d’assises de l’Isère peu après 14 heures, cheveux courts et polo gris, a donné son nom, prénom et lieu de naissance, avant d’écouter sereinement le président présenter le faits. “Je suis heureux que le jugement puisse enfin commencer pour que je puisse apporter un maximum de réponses et d’explications à la famille Dartois même si j’ai conscience que tout ce que je peux dire ne réparera pas ce que j’ai fait”, a-t-il alors déclaré. Assise au premier rang, la famille de la jeune fille semblait très émue, se serrant dans les bras pour se réconforter. Leur avocat, Me Kelly Monteiro, n’a fait aucune déclaration à la presse. Jugé pour meurtre précédé d’une tentative de viol sur Victorine Dartois, Ludovic Bertin sera également jugé pour un viol violent commis en septembre 2018 dans le Rhône sur une autre jeune femme, alors âgée de 20 ans. Après la composition du jury et le rapport du président, le les débats, prévus pour durer deux semaines, devraient débuter par l’audition d’un premier témoin de personnalité. Victorine Dartois, étudiante en BTS communication, a disparu le 26 septembre 2020 alors qu’elle rentrait à pied vers son domicile familial à Villefontaine, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Lyon, après une après-midi de shopping entre amis. Son corps a été retrouvé dans une crique moins de 48 heures plus tard, son jean abandonné à proximité. L’autopsie a établi qu’elle avait été étranglée et noyée. La disparition et le décès de la jeune fille avaient suscité une vive émotion à Villefontaine et ses environs. Près de 6 000 personnes lui ont rendu hommage lors d’une marche blanche le 4 octobre 2020. – Déjà condamné – Ludovic Bertin, directeur d’une entreprise de transport âgé de 25 ans à l’époque, a été arrêté à Villefontaine vingt jours après le meurtre, grâce au signalement de son meilleur ami, à qui il s’était confié et qui avait tenté en vain de le convaincre de se dénoncer. Ce père d’un jeune enfant avait déjà été condamné dix fois pour des délits de droit commun mais sans aller en prison grâce à des réductions de peine. En garde à vue, il a reconnu le meurtre de la jeune femme mais a nié toute tentative de viol, affirmant avoir croisé la victime lors d’un jogging puis, après une bousculade involontaire et une dispute, avoir « paniqué » et « serré le cou » de l’étudiante. avant de cacher son corps. Ludovic Bertin est « prêt à dire les choses » et entend s’adresser d’emblée à la famille de la victime, a déclaré début novembre son avocat, Maître Arnaud Adelise, sur BFMTV. Le jour des faits, son client avait « consommé de la cocaïne » , a-t-il argumenté. Quant au mobile sexuel, il est « réfuté par les analyses qui ont été réalisées puisqu’il n’y a pas de dermabrasion sur les parties génitales » sur le corps de la jeune fille, a-t-il précisé. La décision de la cour d’assises est attendue vers le 6 décembre. Ludovic Bertin risque la réclusion à perpétuité.ahe/chp/jco
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