Un cortège de 25 tracteurs de la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole de France, est arrivé mardi 26 novembre près du Parlement européen à Strasbourg (Bas-Rhin). Les agriculteurs enragés avaient quitté Vesoul (Haute Loire) la veille, alors que le mouvement entend intensifier les actions contre “obstacles” et le « normes ». L’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs prévoit de rester sur le terrain jusqu’à jeudi soir, après une première semaine de manifestations contre l’accord de libre-échange du Mercosur, qui fera l’objet d’un débat à l’Assemblée dans l’après-midi. Suivez la situation dans notre diffusion en direct.
Bruno Retailleau promet de la fermeté. “On peut manifester en France sans se casser, sans se faire du mal”a déclaré le ministre de l’Intérieur à franceinfo, assurant qu’il ferait preuve de fermeté envers les agriculteurs en cas de sinistre. «Je ne veux pas avoir deux poids, deux mesures» et “La violence n’est pas constitutionnelle”a ajouté le locataire de la place Beauvau, le croyant “leur cause est juste”.
La FNSEA appelle au calme. “Nous ne sommes pas là pour embêter les Français”a réitéré Arnaud Rousseau, président du premier syndicat agricole français. Il a appelé les agriculteurs à ne pas blâmer “aux biens et aux personnes”, « parce que nous pensons que pour atteindre nos objectifs aujourd’hui, briser et menacer n’est pas une solution ».
Les députés parlent du Mercosur. Le débat à l’Assemblée nationale, prévu à 15 heures, est organisé conformément à l’article 50-1 de la Constitution. Un vote sera organisé, mais il sera purement consultatif et rien n’obligera le gouvernement à suivre l’avis des députés.
La France tente de sortir de son isolement. La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a assuré lundi sur France Inter que la France progressait dans la constitution d’une minorité de blocage au sein de l’UE contre le Mercosur : après l’Italie, la Pologne a exprimé vendredi son avis de rejet.
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