Bluesky, c’est le réseau social concurrent de X sur lequel des millions de twittos, ou xosse on ne sait pas comment dire depuis que twitter est devenu X, des millions d’oiseaux bleus dirons-nous sont en train de migrer. Mi-novembre, Bluesky a passé la barre des 20 millions d’utilisateurs. Encore loin des 400 millions d’utilisateurs de X, mais avec près d’un million de nouveaux utilisateurs chaque jour, Jay Graber se retrouve à 33 ans à la tête de la principale alternative au réseau d’Elon Musk.
Bluesky, ciel bleu en français. Pour la petite histoire, à sa naissance, Jay Graber a été baptisée par son père professeur de maths et sa mère acupunctrice du nom de Lantian, qui signifie en mandarin Ciel bleu, exactement. Tout un symbole pour sa mère qui avait connu la censure en Chine et qui voulait qu’elle jouisse d’une liberté illimitée. C’est d’ailleurs l’ambition qu’elle porte aussi avec BlueSky, un réseau dont la différence avec X réside dans la décentralisation des données. Elles ne sont pas détenues par l’entreprise et sont en open Source, c’est-à-dire que la technologie est accessible à tous ceux qui l’utilisent et qu’elle évolue au fil des ajouts des utilisateurs. Une application dont Jay Graber aime dire qu’elle est faite “par le peuple pour le peuple”.
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**Une aventure débutée en 2019
Robin des bois est son livre préféré quand elle était enfant. Son histoire peut faire penser à la légende du brigand au grand cœur de la forêt de Sherwood. Car figurez-vous qu’elle a en quelque sorte piqué Bluesky à Twitter. Enfin pas exactement. Tout commence en 2019. À l’époque, Jay Graber est déjà une ingénieure accomplie, très impliquée dans les cryptomonnaies, et surtout passionnée des questions de décentralisation du web. C’est à ce moment-là qu’elle est recrutée par l’ancien patron de Twitter Jack Dorsey qui cherche à mettre en œuvre un nouveau protocole. Deux ans plus tard, à cause du Covid, le projet n’est guère avancé, mais Jack Dorsey veut le relancer. Elle accepte à une condition : que Bluesky prenne son indépendance de Twitter, et devienne une société distincte.
Voilà comment elle a donné naissance à un réseau social qu’elle aime qualifier de révolutionnaire, puisque Bluesky est indépendant des multinationales de la tech. Certains grincheux lui reprochent déjà son statut d’entreprise, ou son financement par capital-risque. C’est vrai qu’on est loin du symbole de justice sociale pour ne pas dire de lutte des classes qu’incarne Robin des Bois, mais la liberté, c’est déjà pas mal. Et puis il faut savoir profiter du ciel bleu, qui ne le reste jamais éternellement.