« Pierre Poilievre a 40 ans de retard sur nous », affirme le ministre Jean-Yves Duclos – .

(Québec) Au lendemain du séisme provoqué par la défaite du Parti libéral du Canada (PLC) dans la circonscription ontarienne de Toronto-St. Paul’s, lundi, le ministre fédéral Jean-Yves Duclos affirme que l’écart de vision séparant sa formation politique des troupes de Pierre Poilievre n’a jamais été aussi grand depuis des décennies. Il accuse la politique conservatrice au Canada d’être «contaminée» par la «politique de la haine, de la méchanceté et des insultes» observée aux États-Unis.


Publié hier à 6h41



Thomas Laberge

La Presse Canadienne

« Pierre Poilievre n’est pas Erin O’Toole, il n’est certainement pas Brian Mulroney et il n’est même pas Stephen Harper. Pierre Poilievre, c’était il y a 40 ans », affirme le ministre libéral dans une entrevue à La Presse Canadienne dans son bureau de Québec.

Jean-Yves Duclos veut visiblement que ce soit le « contraste » – mot qu’il a répété à plusieurs reprises au cours de l’entretien – entre son parti et les conservateurs qui structure les prochaines élections fédérales de 2025.

« La question est : quel changement voulons-nous ? Est-ce un pas en arrière de 40 ans sur des choses comme la défense des droits des minorités, des femmes, la lutte contre la pollution et le changement climatique, la lutte pour la classe moyenne ? Ou voulons-nous continuer à avancer en prenant soin des personnes et des communautés ? dit le ministre.

“On voit ce qui se passe en France avec la montée de l’extrême droite et aux États-Unis avec la montée de la droite et la politique de la haine, de la colère et des insultes qui contamine aussi la politique conservatrice au Canada”, ajoute-t-il.

Jean-Yves Duclos a déclaré qu’il continue de soutenir Justin Trudeau malgré la défaite de lundi. Il croit toujours que le premier ministre peut mener son parti à la victoire en 2025. Toutefois, les sondages montrent actuellement que les conservateurs de Pierre Poilievre ont une avance confortable sur le Parti libéral.

Tramway et troisième liaison

La question de la mobilité à Québec – qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines – divise aussi les deux formations politiques. S’il est favorable au tramway, le PLC est beaucoup moins favorable à l’idée du troisième lien, que le premier ministre François Legault a officiellement ressuscité il y a deux semaines.

Le ministre fédéral affirme qu’il est impératif d’avancer rapidement avec le tramway alors que le projet de liaison autoroutière prendra « des années et des années, voire des décennies » avant d’être achevé. réaliser.

Le chef conservateur Pierre Poilievre, pour sa part, s’oppose vigoureusement à ce projet de transport en commun, au profit du troisième lien. «En tant que premier ministre, je n’investirai pas un centime de l’argent fédéral dans un projet de tramway au Québec», écrivait-il sur le réseau social X il y a deux semaines.

PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Pierre Poilievre

« Pierre Poilievre veut priver la population québécoise de l’investissement le plus important de l’histoire de Québec de la part du gouvernement canadien. Le montant de 1,6 milliard est budgétisé et il veut le supprimer. […] C’est du mépris pour le peuple québécois», rétorque Jean-Yves Duclos en entrevue.

Référendum et « politique identitaire »

Le ministre fédéral du Québec s’inquiète également de la montée du Parti québécois (PQ) – qui arrive en tête dans les sondages dans la province – et de sa volonté de tenir un troisième référendum sur l’indépendance.

« Un référendum et toutes ces discussions dérivent trop souvent vers la politique identitaire. Cela divise les gens. Cela divise le Canada, mais cela divise aussi les Québécois », soutient-il.

M. Duclos assure que le fédéralisme canadien fonctionne ; il cite pour preuve les différentes ententes que son gouvernement a conclues avec le premier ministre François Legault.

« Nous servons les mêmes citoyens avec les mêmes ressources, et dans une fédération nous avons l’avantage d’avoir différents niveaux de gouvernement qui ne sont pas toujours d’accord sur tout, mais qui réussissent toujours – du moins dans tous les dossiers que j’ai vus ces derniers temps. ans – pour être d’accord », affirme-t-il.

 
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