Le procès pour l’assassinat de Samuel Paty qui a débuté le 4 novembre se poursuit devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Huit prévenus y sont jugés pour leur implication à des degrés divers dans le projet meurtrier du terroriste Abdoullakh Anzorov.
Ce mardi, c’est Zohra C., l’étudiante à l’origine de la polémique en 2020 qui doit être entendue.
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Le procès de l’assassinat de Samuel Paty
Il est l’une des personnes les plus attendues de cette audience. Ce mardi matin, Zohra*, née en mai 2007 dans les Yvelines, doit être entendue par la cour d’assises spéciale de Paris lors du procès de l’assassinat de Samuel Paty.
Cet ancien élève du collège du Bois d’Aulne est à l’origine de la polémique autour du cours donné en octobre 2020 par le professeur d’histoire géographie sur la liberté d’expression et la liberté de la presse au cours duquel il avait montré des caricatures du prophète Mahomet prises du journal Charlie Hebdo.
Exclu du cours ce jour-là
Zohra, 13 ans, a été exclue pour indiscipline le jour du cours. Elle a cependant faussement affirmé devant son père avoir assisté à ce cours, soutenant que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de se signaler et de quitter la classe.
Minute par minute
Le père de l’écolière, Brahim Chnina, et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui ont alors lancé une campagne de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux et publié des vidéos visant l’enseignante. Ils sont reçus par le directeur du collège.
Brahim Chnina porte plainte contre Samuel Paty pour diffusion d’images pornographiques. Et il s’est entretenu par téléphone avec l’assassin Abdoullakh Anzorov, informé de la polémique visant l’enseignant via une de ses vidéos.
Le 13 octobre 2020, Samuel Paty dépose en retour une plainte pour diffamation. Trois jours plus tard, le 16 octobre 2020, il est assassiné près du collège où il enseignait.
* Le prénom a été modifié