Un changement évolutif
Las de créer à dates fixes pour les marques, il s’est éloigné, depuis plusieurs années, de cette adaptation aux tournants du monde et de cette pression dont il ne veut plus. C’est d’abord grâce auen écrivant qu’il se libère, sans donner une première forme à ses nouveaux projets. « L’écriture révèle ce qu’il y a derrière l’objet. » A la recherche de typologies qu’il n’a pas encore abordées, Jean-François D’Or est contacté par une entreprise belge spécialisée dans le domaine funéraire… C’est ainsi qu’il collabore avec Kate Houbende Cerf blancréaliser un petit autel en bois tourné permettant de déposer des objets à la mémoire du défunt. Objet de consolation et de mémoire, ce Mémento offre une manière sensible de maintenir des liens avec un proche décédé, de prendre soin de sa mémoire. Et avec le Fonds Erasmusqui collecte des dons pour faire avancer la recherche médicale, elle crée des objets en édition limitée, mis en vente lors de galas, comme un oeuf en wengé et son support en padouk louant l’audace. C’est un clin d’œil à l’anecdote historique de Christophe Colomb qui, lors d’un repas, aurait proposé à ses convives, notables ayant sous-estimé les avancées scientifiques, le défi de faire tenir debout un œuf dur (avec sa coquille). ). Personne n’y serait parvenu sauf Christophe Colomb, en écrasant simplement le bout de l’œuf. Ici, il ne reste debout qu’une fois perché sur l’un des bords de sa base où est caché un aimant. Avec une dizaine de projets en cours, Jean-François D’Or s’entoure d’un choix de partenaires dotés d’une sensibilité proche de la sienne pour poursuivre l’œuvre de sa maturité.
Carte blanche pour un trou noir
édition limitée à 250 exemplaires.
Photo de couverture : © Piet-Albert Goethals
France