“Les gens vont s’y habituer” assure Philippe Berland, du cabinet Sia-Partners.
C’est la fin du prix unique, a annoncé Disneyland mardi 19 novembre. Désormais, les visiteurs devront débourser 175 € pour une entrée pour une journée, selon la nouvelle politique tarifaire du parc.
Après le mécontentement des fans dû à l’augmentation du prix des tarifs annuels passant de 229 à 289 €, ces derniers ne décollent plus face aux nouvelles annonces de Disneyland Paris concernant leur nouvelle grille tarifaire, incluant quelques nouveautés, dont la fin du tarif unique.
Un prix soumis à la richesse
Désormais, pour éviter de payer trop cher l’entrée au parc, il faudra non seulement s’y prendre (très) à l’avance, mais aussi cibler les périodes les moins chères. Car, désormais, le prix des billets est soumis à la fréquentation.
Dans les grandes compagnies aériennes et comme dans les compagnies de transport aérien, plus les visiteurs réservent tôt leur entrée (18 mois désormais contre 12 auparavant), moins ils mettent la main à la poche. Faites également attention à la période de visite choisie : « Plus les parcs sont pleins, plus le ticket coûtera cher », prévient BFMTV.
Une stratégie de « tarification dynamique »
Cette stratégie tarifaire dynamique vise à optimiser le remplissage du parc, à lisser la fréquentation sur l’année d’un lieu. avec « l’avantage » de réduire les coûts par utilisateur et donc le prix moyen. C’est en tout cas ce qu’assurent les entreprises qui l’utilisent, comme la SNCF ou certaines stations de ski. « La tarification flexible permet une gamme de prix beaucoup plus large, avec un prix minimum inférieur à celui que permettrait la tarification traditionnelle, rendant ainsi le ski accessible au plus grand nombre. »assure le propriétaire et directeur du domaine skiable de Saint-Foy-Tarentaise avec BFMTV. Un argument qui avance
Jusqu’à 175 € par jour
En effet, il faudra compter entre 50€ et 119€ par jour pour la visite d’un seul parc (avant, 56 €) et jusqu’à 175 € d’entrée pour les deux parcs (contre 130 €) auparavant. Aussi, le parc lance de nouvelles options payantes comme un pass « coupe-file » jugé « trop cher » par les fans, comme le « Premier Access One » qui ne coûte que entre 5 et 18 euros et qui permet de couper la file d’attente seulement une fois par jour, à une heure précise. Le plus flexible permet un accès prioritaire à 15 attractions par jour parmi une sélection, et est commercialisé entre 90 et 160 € selon la saison.
Aussi, les défilés resteront gratuits après la polémique. Cependant, une zone payante pour avoir un “vue panoramique” sur le salon sera proposé aux visiteurs, pour une vingtaine d’euros.
“Les gens vont s’y habituer”
Les clients seront-ils convaincus ? Pour l’instant, beaucoup d’entre eux trouvent injuste de payer plus cher pour le même service. Certains dénoncent même les abus du parc « toujours privilégier les plus riches ». Car, désormais et le même jour, les visiteurs ayant réservé très tôt et payé 50 euros côtoieront ceux qui ont réservé plus tard et qui auront payé le double pour visiter le parc, comme pour un voyage en train. Ce qui mène « réactions souvent négatives de la part des consommateurs »a reconnu Philippe Bertrand, qui pense néanmoins que “Les gens vont s’y habituer.” “Ils savent qu’ils devront réserver tôt”, a-t-il soutenu auprès de BFMTV.
Si Disneyland Paris est en proie à une baisse de fréquentation depuis les années Covid, le parc reste néanmoins le plus fréquenté d’Europe avec 10,4 millions de visiteurs. Avec cette nouvelle tarification en vigueur, Disney entend placer la barre plus haut en ciblant plus efficacement son public et en faisant payer de nouveaux services. Et ce, malgré la colère des fans.