Israël devrait décider mardi d’un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah.

Israël devrait décider mardi d’un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah.
Israël devrait décider mardi d’un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah.

Après une année de violences transfrontalières et d’affaiblissement du Hamas à Gaza, Israël a concentré ses opérations au Liban en lançant à partir du 23 septembre une intense campagne de bombardements sur les bastions du Hezbollah.

Le cabinet de sécurité israélien “se prononcera mardi soir” sur l’accord de cessez-le-feu, a déclaré à l’AFP un responsable israélien sous couvert d’anonymat, sans donner plus de détails.

“Nous pensons que nous sommes au point où nous sommes proches” d’un accord, a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, soulignant que rien n’est encore sûr.

Selon le site américain Axios, l’accord s’appuie sur un projet américain qui prévoit une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud-Liban, à la frontière avec le nord d’Israël, pour quitter l’armée libanaise.

– « Grosse erreur » –

Selon Axios, cela inclut la création d’un comité international chargé de surveiller sa mise en œuvre. Le site rapporte des assurances américaines de soutenir une action militaire israélienne en cas d’actions hostiles du Hezbollah.

Les médiations sont basées sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

La loi 1701 établit que seules l’armée libanaise et les soldats de maintien de la paix peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Par la suite, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, et l’ONU ont appelé à un cessez-le-feu.

Mais pour le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir (extrême droite), qui ne fait pas partie du cabinet de sécurité, un cessez-le-feu serait « une grave erreur ».

Originaire du nord d’Israël, Dorit Sison, 51 ans, redoute elle aussi un accord comme celui de 2006, qui aurait permis selon elle au Hezbollah de « se réarmer ». Désormais “ils ont des tunnels, des roquettes, toutes les munitions possibles”.

– Frappes et combats israéliens –

Israël affirme vouloir mettre hors de danger le Hezbollah et le Hamas, alliés de son ennemi iranien. Il s’est engagé à détruire le Hamas après l’attaque du 7 octobre et veut mettre un terme aux tirs de roquettes du Hezbollah, qui ont contraint quelque 60 000 habitants du nord à fuir pendant plus d’un an.

L’armée israélienne a déclaré lundi avoir frappé environ 25 cibles liées au Hezbollah dans les banlieues sud, sud et est du Liban en une heure.

Selon le ministère de la Santé, au moins 12 personnes ont été tuées lors de raids dans la région sud de Tyr.

Le Hezbollah a tiré au moins 30 projectiles sur Israël, a indiqué l’armée au lendemain de 50 tirs de roquettes et de drones revendiqués par le mouvement libanais contre des régions israéliennes dont Tel-Aviv (centre), un record depuis septembre.

Selon l’agence de presse officielle libanaise ANI, des affrontements ont eu lieu entre le Hezbollah et les troupes israéliennes qui mènent depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban.

Selon le ministère de la Santé, au moins 3 768 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, soit un record depuis septembre dernier.

Côté israélien, 82 soldats et 47 civils ont été tués en 13 mois.

– Guerre contre Gaza –

Sur le front sud d’Israël, dans la bande de Gaza assiégée, dévastée et menacée de famine selon l’ONU, l’armée israélienne poursuit ses attaques, notamment au nord du territoire palestinien.

La vaste offensive israélienne à Gaza a fait au moins 44.235 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne, le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait unilatéral d’Israël de ce territoire qu’il occupait depuis 38 ans.

L’attaque du 7 octobre a fait 1.206 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles, dont des otages tués ou morts en captivité.

251 personnes ont été enlevées ce jour-là, dont 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.

 
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