“L’armée israélienne a frappé un centre de commandement du Hezbollah”, a expliqué l’armée israélienne, tandis que des déclarations contradictoires au Liban mentionnaient un haut responsable du Hezbollah comme cible de l’attaque.
Si samedi plus de 50 personnes sont mortes au Liban à cause des attaques israéliennes, c’est l’attaque du matin même contre un immeuble résidentiel de huit étages entièrement détruit avec cinq missiles qui a été la plus meurtrière, avec 29 morts et des dizaines de blessés. selon le ministère libanais de la Santé.
Cette attaque a également endommagé plusieurs immeubles voisins et des ambulances se sont précipitées sur le site de l’immeuble visé, transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon des images de l’AFPTV. “Un haut responsable du Hezbollah a été visé”, a indiqué une Source sécuritaire libanaise sans révéler son identité. “Il n’était pas possible de savoir s’il avait été tué”, a-t-il ajouté, s’exprimant sous couvert d’anonymat. Amin Cherri, député du Hezbollah, a pour sa part démenti qu’un leader du mouvement libanais ait été visé à Basta. “Il n’y a aucun responsable du parti dans les deux bâtiments ciblés”, a-t-il déclaré lors d’une visite sur place.
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Vendredi, pour la première fois, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 km de la frontière. Des « drones de reconnaissance ennemis » ont survolé Deir Mimas, en grande partie déserte, avertissant les habitants « de ne pas quitter leurs maisons », a rapporté Ani. L’armée israélienne a tenté d’avancer en plusieurs points le long de la frontière, notamment la ville de Khiam, qu’Israël a également bombardée. De son côté, le Hezbollah a également revendiqué les nombreux attentats de vendredi.
De nouvelles attaques israéliennes ont eu lieu lundi matin dans la banlieue sud de Beyrouth, après que l’armée israélienne a ordonné d’évacuer les quartiers de ce secteur qui avaient déjà été violemment bombardés dimanche soir. “Des avions israéliens ont mené trois frappes à proximité de Haret Hreik”, un quartier de la banlieue sud, a indiqué l’Agence nationale de l’information (ANI, responsable). Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait prévenu sur Plateforme X que trois bâtiments de Haret Hreik seraient visés, appelant les habitants à évacuer.
Ce quartier de la périphérie de Beyrouth est abandonné par la plupart de ses habitants depuis le début des grèves qui le frappent intensément, il y a deux mois.
Les cours ont été suspendus lundi dans les écoles de Beyrouth et de sa région après un week-end particulièrement violent, au cours duquel les banlieues ont été intensément bombardées.