les prix de l’énergie au cœur de la campagne

les prix de l’énergie au cœur de la campagne
les prix de l’énergie au cœur de la campagne

+ 11,7% : c’est l’augmentation moyenne de la facture de gaz que connaîtront des millions de foyers en France à partir du 1er juillet ! Il n’en fallait pas plus pour que la question des prix de l’énergie, étroitement liée à celle du pouvoir d’achat, fasse son retour dans le débat médiatique, particulièrement en cette (intense) période électorale… En effet, tout le monde a encore en tête les graves conséquences de l’après-Covid-19. crise énergétique, au cours de laquelle les prix du pétrole et du gaz ont grimpé en flèche. Le bilan énergétique français se dégrade alors sensiblement, sous les effets conjugués de l’indisponibilité d’une partie des centrales nucléaires, des difficultés de maintien de la production hydroélectrique dues à la sécheresse et des difficultés d’approvisionnement en gaz.

Pour éviter l’explosion sociale, les dirigeants politiques avaient choisi de mettre en œuvre des politiques – très coûteuses et souvent mal ciblées – pour compenser partiellement l’inflation (chèques énergie, subventions à la pompe, baisse temporaire des impôts, gel des hausses de prix, etc.). Le retrait progressif de tous ces dispositifs relance donc les inquiétudes. D’autant que si les prix de gros ont considérablement baissé, les prix de détail restent à un niveau très élevé, réduisant le pouvoir d’achat des ménages et nuisant aux entreprises, qui subissent également une augmentation de leurs coûts de production.

« Prix de référence » du gaz

La France important la quasi-totalité de son gaz naturel, elle se retrouve donc soumise aux variations de prix sur les marchés de gros. Les offres des fournisseurs sont donc très souvent indexées sur le « prix de référence », défini par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) comme « un prix variable ». [qui] intègre à la fois les coûts d’approvisionnement (coût de l’énergie sur le marché de gros) et les coûts hors approvisionnement, tels que les coûts commerciaux, les coûts de transport ou de stockage et la rémunération des fournisseurs. Bref, une sorte de référence sur le marché résidentiel du gaz depuis la disparition des Tarifs Réglementés de Vente de Gaz (TRVG).

Dans ces conditions, la hausse au 1er juillet s’explique par la hausse des prix sur les marchés de gros et surtout par le rattrapage du prix du transport du gaz vers les utilisateurs finals (ménages et entreprises). En effet, des coûts fixes de réseau par rapport à une consommation en baisse de 20% sur la période 2021-2023 entraînent inévitablement une augmentation de la facture pour l’utilisateur final, bien que différente selon les offres souscrites.

Électricité, fioul et carburants

Malgré le bon sens, la tarification de l’électricité est calculée au coût marginal sur le marché de gros, ce qui conduit à fixer le prix du MWh sur la centrale la plus chère, souvent au gaz. Ainsi, une augmentation de ce dernier augmente le coût de production d’électricité par une centrale à gaz, ce qui entraîne à son tour une augmentation à plus ou moins long terme des prix de l’électricité pour le client.

Et le pétrole dans tout ça ? Depuis le pic de 2022, le baril de Brent a chuté de près de 20 %, malgré les tensions géopolitiques croissantes. Quant au fioul domestique, son prix a eu tendance à baisser ces derniers mois, tandis que les carburants se sont stabilisés à un niveau très élevé, bien plus élevé qu’au début de la crise des Gilets jaunes. A plus long terme, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) anticipe une hausse de la production mondiale, combinée à une stabilisation de la demande, notamment sous l’effet de la montée en puissance des véhicules électriques. Dans l’ensemble, cela « pourrait ouvrir la voie à une baisse des prix du pétrole ». Mais pas maintenant.

Réponses électorales

Pour répondre à cette inquiétude des Français concernant les prix de l’énergie, le RN propose de « baisser les factures d’électricité et de diminuer la TVA sur le gaz, le fioul et les carburants », tandis que le « Nouveau Front populaire » souhaite, entre autres, « supprimer la taxe Macron ». de 10% sur les factures d’énergie, annuler l’augmentation prévue du prix du gaz au 1er juillet, rendre les premiers KWh gratuits, supprimer les coupures d’électricité, de chauffage et de gaz[…]», et même « bloquer par décret les prix des produits de première nécessité en matière d’alimentation, d’énergie et de carburant » ! Le gouvernement actuel n’est pas en reste, puisque Gabriel Attal a confirmé la réduction de la facture d’électricité de 15 % lors de l’hiver prochain, « grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue », et ce malgré la fin prévue de l’électricité. le bouclier tarifaire, dont l’une des conséquences sera l’augmentation de la taxation prélevée sur le MWh, à travers des tarifs sur les accises sur l’électricité.

Dans ce contexte politique et social tendu, gageons que la transition énergétique restera une priorité, car le recours aux énergies fossiles se heurte évidemment à des stocks limités et à de graves externalités négatives !

 
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