Samedi 23 novembre, 10h, centre-ville de Romans-sur-Isère, dix jeunes arrivent de Lyon, Toulon ou encore Aix-en-Provence. Ils renommeront les rues et les remorqueront en le rassemblement que leur collectif « Justice pour la nôtre » organise dans la ville une semaine plus tardpresque un an plus tard le meurtre de Thomas à Crépol. Ce groupe d’extrême droite (qui se considère partisan) estime que Thomas, voire Nicolas, mort roumain Après une fusillade à Saint-Péray le soir d’Halloweensont des « victimes de l’immigration ».
Les militants de ce collectif je remorque depuis un mois et demi. Parmi eux, Paul, 25 ans, électronicien à Aix-en-Provence, vient pour la troisième fois dans le Nord-Drôme. Il dit qu’il est venu la marche blanche en hommage à Thomas il y a un an et ayant été touché : « La mort a été un peu un élément déclencheur. En plus, pour une fois, ce n’est pas dans une grande ville, les zones rurales sont aussi touchées. Petits villages où les habitants se sentaient en sécurité, nous voulons aujourd’hui leur montrer que nous ne sommes en sécurité nulle part parce que personne ne sera épargné par l’immigration de masse.
“Il y a beaucoup de colère”
Pour le porte-parole de « Justice pour la nôtre », Raphaël Ferron, plus connu sous son pseudonyme Raphaël Ayma, leur rassemblement est aussi un “hommage” : « Évidemment, il y a de l’empathie derrière cela. Mes camarades sont aussi jeunes, ils auraient pu être à la place de Thomas lors d’un bal dans leur village. Nous avons le droit de manifester, de partager notre douleur, notre colère. Il y a beaucoup de colère. Les fractures sont encore bien palpables. Il estime aussi “que du côté de la Cité de la Monnaie, les gens se réjouissent du décès de Thomas.” « Une bande de racailles est descendue (sic), avec des couteaux, etc. »ajoute-t-il.
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Raphaël Ayma considers that “ce fait divers est un fait politique”. Il explique : « Ce n’est pas anecdotique : la mort de Thomas est la conséquence des politiques migratoires, d’une certaine gestion des pouvoirs publics à l’égard de l’insécurité et de la sauvagerie. Les Français doivent descendre dans la rue maintenant, appeler les pouvoirs publics à leur dire que les gens en ont assez de l’insécurité. Quand vous avez des parents paranoïaques à l’idée de laisser sortir leur fils, c’est tout. qu’il se passe quelque chose dans la société.
Rues renommées au nom de Thomas et Nicolas
Symboliquement, les jeunes recouvrent les panneaux de signalisation et les places de Romans-sur-Isère d’une feuille au nom de Thomas ou de Nicolas. “BienReda réagit d’abord. Nous sommes contre le crime. Nous sommes des humains. Musulmans, chrétiens, juifs, nous sommes tous pareils. Cet habitant tient le café du centre-ville de Romans, dont le collectif a rebaptisé la rue. Lorsque la discussion avec le porte-parole Raphaël Ayma passe de l’hommage à Thomas aux revendications politiques du rassemblement, Reda semble moins d’accord : « Chacun a ses propres idées et chacun pense comme il veut. Mais Le plus important, c’est le respect. »
La majorité des habitants rencontrés par les jeunes de « Justice pour la nôtre » ce samedi matin approuvent le message qu’ils souhaitent faire passer. Alors qu’ils sont en train de poser une nouvelle feuille sur une plaque de rue, Nicole, 88 ans, vient à leur rencontre : « C’est une bonne chose ce qu’ils font. Ce sont des jeunes qui sont tués pour rien.» Elle espère avoir “la sécurité partout, que les jeunes puissent se promener, que les femmes ne soient pas toujours nerveuses pour sortir le soir.”** Après leur action symbolique à Romans-sur-Isère, le collectif a déposé plus de 1 000 dépliants dans des boîtes aux lettres, dans un quartier résidentiel de Tain-l’Hermitage notamment.
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Ci-contre, une manifestation pour « raconter une autre histoire de roman »
La préfecture de la Drôme n’a pris aucune décision pour le moment concernant cette manifestation organisée par le collectif « Justice pour la nôtre ». En face, une dizaine d’associations, syndicats et mouvements politiques de gauche organisent une nouvelle marche à Romans-sur-Isère samedi pour « raconter une autre histoire inédite, ouverte sur le monde »indique Julie Maurel, militante du « Collectif pour Romans ». Elle estime que le groupe d’extrême droite « tient des propos discriminatoires et stigmatisants » et il investit « un territoire qui n’est pas le sien ». Ces organisations ont demandé au préfet d’interdire le rassemblement « Justice pour les nôtres ».
Le Parti communiste et le groupe socialiste à la mairie de Romans-sur-Isère a également demandé à la préfecture d’interdire la manifestation. De même, la section du Parti Socialiste de Romans/Bourg-de-Péage s’est entretenu avec Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, et Nicolas Daragon, maire de Valence et ministre chargé de la sécurité au quotidien.
Quant à l’enquête sur le meurtre de Thomas, quatorze personnes sont actuellement poursuivies pour homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire en bande organisée. La justice n’a, pour l’instant, pas identifié l’auteur de l’attaque mortelle à l’arme blanche. au jeune rugbyman.