Comptez jusqu’à cinq jours pour un modèle de type A (transport sanitaire), trois semaines pour les types B (secours et soins d’urgence) et C (soins intensifs et surveillance). « Il faut qu’il aille vite », insiste le président de BSE depuis 1993. Pour augmenter la productivité, des process ont été mis en place. A commencer par une machine spécialement acquise qui fabrique des meubles intégrés aux véhicules.
Privilégiant les bois nobles et haut de gamme, « qui se nettoient avec un Kärcher », BSE appelle aussi à l’innovation. En permanence. Indispensable pour se démarquer de la concurrence portugaise ou polonaise. « Nous n’avons pas forcément les mêmes atouts et les mêmes installations », souffle le responsable qui a conceptualisé, avec ses équipes, une unité de santé antibactérienne en 2009. « Cela permet d’éradiquer les deux bactéries les plus résistantes : Escherichia coli et Staphylococcus aureus. » Le Covid aussi depuis 2020.
Mi-Custom, mi-Ranger
Si BSE fabrique des ambulances classiques, notamment pour Jussieu Escape, l’un de ses plus gros clients, l’entreprise, qui réalise un chiffre d’affaires de 25 millions, conçoit également des véhicules un peu plus atypiques, comme des ambulances 4×4. « Il y en a peu dans le monde », insiste Bruno Scherer.
Le prototype développé en 2015 a été revu et corrigé. Il est lentement passé d’un pick-up à quatre portes à un monstre. Mi-Ford Custom, mi-Ford Ranger : une espèce rare. “C’est la signature ESB”, glisse Bruno Scherer. Une centaine de véhicules ont été commandés par l’armée française. « En plus d’être suffisamment confortable pour y travailler, ça passe partout », explique le manager en évoquant un voyage en Nouvelle-Calédonie. Ce modèle est également utilisé en Ukraine depuis le début de la guerre.