De nombreux habitants de Villefontaine, au nord de l’Isère, suivront l’audience : le procès de Ludovic Bertin, meurtrier présumé de Victorine Dartois, débute ce lundi 25 novembre devant les assises de l’Isère, à Grenoble. Le 26 septembre 2020, la femme de 18 ans a disparu alors qu’elle rentrait chez elledans le quartier de Fougères, après une journée shopping au Village des marques à Villefontaine. Son corps a été retrouvé deux jours plus tard dans un ruisseau, dans le secteur du Stade de la Prairie.
Sa mort a profondément marqué les Villard. Sous le choc, près de 6 000 personnes ont participé à la première marche blanche en hommage à Victorine en 2020. Un rassemblement autorisé par la préfecture de l’Isère, malgré le contexte sanitaire et le coronavirus de l’époque, en raison de la forte émotion suscitée par la disparition de la jeune femme.
Des habitants marqués par le drame
Annick était dans le cortège. Elle travaille dans l’établissement où Victorine a été scolarisée et parle régulièrement d’elle, notamment avant le procès. « Mon école m’a dit : ‘Annick n’oublie pas, c’est lundi, gamin !’ Si j’en avais eu l’occasion, j’y serais allé, mais je travaille. Elle reste marquée par ce qu’elle a ressenti il y a quatre ans. « On connaissait tous ce gamin, ça a blessé tout le monde. Tous les enfants ont pleuré, nous aussi… Parce que quand on voit des jeunes tous les jours et qu’on apprend ça, c’est un crève-cœur. le problème de tout le monde.
“Quatre ans après car le procès, c’est un peu long”
Quatre ans plus tard, l’arbre planté par la ville en hommage à Victorine près du stade de la Prairie a grandi. Florence se promène régulièrement dans ce secteur de Villefontaine. « Il y a beaucoup d’enfants qui sont par là, j’ai même traversé le petit tunnel la veille… c’est vrai que quand on l’a appris… C’est un choc. Mais c’est vrai que quatre ans après, car le procès, c’est un peu long.»
Des habitudes bouleversées
Même s’il est très attendu, ce procès ne permettra pas forcément à Villefontaine de tourner complètement la page. La disparition de Victorine a bouleversé certaines habitudes. « Ma femme a un jardin aux Fougères, nous habitons en centre-ville. Avant, quand il faisait beau, elle montait les collines pour se promener tout en faisant son jardin » dit Youssef. « Mais depuis, elle a pris la voiture. Cela a changé beaucoup d’habitudes pour certains. En espérant que justice sera rendue pour un crime abominable. Le procès durera deux semaines devant les assises de l’Isère. Ludovic Bertin sera également jugé pour viol d’une autre jeune femme, qui a porté plainte lorsqu’elle a découvert son visage dans le cadre de l’affaire Victorine Dartois.