les émissions de gaz à effet de serre en forte baisse de 5,3% au 1er trimestre

les émissions de gaz à effet de serre en forte baisse de 5,3% au 1er trimestre
les émissions de gaz à effet de serre en forte baisse de 5,3% au 1er trimestre

La France a poursuivi sa trajectoire de baisse des émissions de gaz à effet de serre au premier trimestre 2024, avec une baisse de 5,3%, soit un “dynamique” ce dont se félicite le gouvernement, qui tarde à publier sa feuille de route pour les années à venir.

Lire aussi : Gaz à effet de serre : les émissions vont-elles baisser en France en 2023, comme l’assure Gabriel Attal ?

Progrès dans les transports

« Cela montre qu’il y a une dynamique qui est en marche » a accueilli le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu Bleu de Francerévélant les chiffres.

Sur l’ensemble de l’année 2023, les gaz à effet de serre émis par l’activité humaine ont déjà diminué de 5,8 % en France, avec un équivalent total de 373 millions de tonnes de dioxyde de carbone (Mt CO2e ) rejetées dans l’atmosphère, indique le Citepa, organisme chargé d’élaborer le Plan d’action national de la France. empreinte carbone, annoncée fin mai. L’organisation n’a pas encore publié officiellement ses chiffres du premier trimestre 2024.

« Le deuxième élément positif dans tout cela, c’est que tous les secteurs sont en baisse : l’énergie grâce à l’augmentation de la production hydroélectrique et grâce au nucléaire, mais aussi les transports qui étaient le domaine dans lequel nous avons eu le plus de mal »a ajouté M. Béchu.

“C’est la preuve que certaines des mesures que nous avons prises fonctionnent.” a souligné le ministre à quelques jours du premier tour des élections législatives.

Selon un communiqué du ministère de la Transition écologique, sur les mois de janvier, février et mars 2024, la France a émis au total 101 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2e).

Ces chiffres provisoires ne sont que des émissions brutes, ne prenant pas en compte l’absorption de CO2 par les forêts et les sols, principaux puits de carbone dont la qualité se dégrade en raison des effets déjà visibles du réchauffement climatique et des activités humaines. Par ailleurs, les émissions comptabilisées incluent les activités sur le territoire mais pas celles liées aux importations.

Déclin aérien

Dans le détail par secteur, c’est l’énergie qui contribue le plus à la décarbonation, “avec une baisse des émissions de 16,8%, soit -2 Mt CO2e, du fait de l’accélération de la production d’électricité décarbonée”, selon le ministère.

Le bâtiment (-7,1%) et l’industrie (-5,6%) sont également en baisse, portés d’une part par la baisse des émissions de chauffage (-7,8%) due à « un trimestre globalement plus doux que l’an dernier et la poursuite des comportements de sobriété »et d’autre part par les efforts de secteurs comme l’industrie agroalimentaire (-9,3%) ou le BTP (-7,6%).

Les transports, premier secteur émetteur, restent en moindre baisse (-3%) mais en ligne avec celle déjà observée l’an dernier, « avec à la fois une baisse pour le transport routier (-3,1 %) portée par la baisse constatée des émissions liées aux véhicules diesel et pour le transport aérien français (-2,8 %) ».

L’agriculture n’est pas mentionnée.

Incertitudes

Or, depuis des mois, de nombreuses ONG environnementales soulignent que ces baisses ne pourraient être que cycliques, en raison notamment des hivers plus doux et du ralentissement économique.

Le Haut Conseil pour le climat (HCC) estime cependant que jusqu’à deux tiers de la baisse des émissions de l’année dernière pourraient être attribués à la politique publique climatique.

La France, qui doit s’aligner sur l’objectif européen de -55% d’émissions d’ici 2030 par rapport à 1990 et qui vise la neutralité carbone d’ici 2050, n’avait déjà pas respecté son premier budget carbone (2015-2018) et avait revu ses ambitions à la baisse en 2019. .

Le bilan de la 2e Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) devrait être dressé en 2025 sur la base des données d’inventaire actualisées. Mais selon le ministère, selon les données provisoires pour 2023, le « budget carbone […] pour la période 2019-2023 en brut (420 Mt CO2eq/an en moyenne) devrait être respecté avec une marge de 100 Mt CO2eq ».

En termes nets, c’est-à-dire en prenant en compte la contribution des puits de carbone, les objectifs pourraient cependant s’avérer plus difficiles à atteindre. Fin mai, le Citepa a annoncé que les émissions nettes de la France pour 2019-2023 dépassaient le budget carbone de 1,4 Mt (0,4 %), en raison d’une absorption insuffisante du CO2 par les forêts et les sols. .

La 3ème version de la SNBC, annoncée il y a quelques mois comme « imminent » par le gouvernement, est toujours en attente, suspendu aux résultats des élections législatives.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Après les menaces, la Chine appelle les Taïwanais à venir « sans crainte »
NEXT orages et pluies inondations, quatre départements du Sud-Ouest en alerte orange ce samedi