les gaz qui appauvrissent la couche d’ozone disparaissent plus vite que prévu ! Quelles conséquences ? – .

Trou d’ozone en 2023 au-dessus de l’Antarctique, l’un des plus grands jamais enregistrés avec une taille de 26 millions de kilomètres. Crédit : Agence spatiale européenne (ESA).

Tiago Robles Le Brésil météorisé 25/06/2024 18h00 5 minutes

La couche d’ozone (O3), qui nous protège des rayons ultraviolets (UV) émis par le soleil, est détruite par les gaz dits « HCFC » (hydrochlorofluorocarbones), des composés chimiques constitués de carbone, d’hydrogène, de chlore et de fluor, qui conduisent à la formation des fameux trous dans la couche d’ozone.

Ces gaz augmentent également l’effet de serre, puisqu’ils retiennent la chaleur rayonnée par la surface terrestre, ce qui à terme augmente la température de l’atmosphère et contribue ainsi au réchauffement climatique.

La couche d’ozone est importante car c’est le seul gaz qui filtre les rayons ultraviolets de type B (UV-B) du soleil. Il est situé dans la stratosphère, entre 20 et 30 kilomètres d’altitude, et son épaisseur est d’environ 10 kilomètres.

C’est pour cette raison que le Protocole de Montréal a été signé en 1987, un accord international adopté par plusieurs pays dans le but de réduire les émissions de HCFC qui endommagent la couche d’ozone.

Aujourd’hui, une étude récemment publiée dans la revue Nature Climate Change apporte de bonnes nouvelles en matière d’atténuation du changement climatique : Les HCFC disparaissent de l’atmosphère plus rapidement que prévu.

Les gaz appauvrissant la couche d’ozone disparaissent plus rapidement que prévu

Le Protocole de Montréal a permis de réduire les émissions de ces substances qui appauvrissent la couche d’ozone, en maîtrisant la production et la consommation de ces gaz.

L’étude a analysé les niveaux de HCFC dans l’atmosphère en utilisant les données de l’Advanced Global Atmospheric Gases Experiment (AGAGE) et de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis.

Schéma montrant le trou dans la couche d'ozone - entrée de rayonnement et de rayons ultraviolets (UV). Crédit : Publicité.
Schéma montrant le trou dans la couche d’ozone – entrée de rayonnement et de rayons ultraviolets (UV). Crédit : Publicité.

Les résultats ont montré que les HCFC ont diminué à l’échelle mondiale depuis 2021, 5 ans avant la dernière réduction prévue, pour atteindre une valeur de 321,69 ppt (parties par billion). L’utilisation de certaines des substances qui composent les HCFC devrait être progressivement éliminée d’ici 2040, mais leur disparition complète pourrait prendre des centaines d’années. En outre, la baisse a été plus rapide dans l’hémisphère nord, reflétant les changements dans les émissions.

« C’est un énorme succès mondial. Nous voyons les choses évoluer dans la bonne direction », a déclaré Luke Western de l’Université de Bristol, auteur principal de l’étude. Il a déclaré que la projection la plus récente, réalisée en 2022, prédit que les niveaux ne commenceraient à baisser qu’en 2026.

La réduction des gaz HCFC protège non seulement la couche d’ozone, mais réduit également le réchauffement climatique et les effets du changement climatique.

Quoi qu’il en soit, les chercheurs préviennent que même lorsqu’ils ne sont plus produits, L’utilisation passée de ces gaz nocifs continuera d’affecter l’ozone pendant de nombreuses années.

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) estime en 2023 qu’il faudrait quatre décennies pour que la couche d’ozone retrouve son niveau avant que le trou ne soit détecté dans les années 1980.

Selon Western, cette diminution observée des HCFC est due à l’efficacité du protocole de Montréal, à des réglementations nationales plus strictes et à un changement dans l’industrie en prévision de l’interdiction imminente de ces polluants.

L’étude conclut que la mise en œuvre de politiques axées sur l’élimination progressive des gaz à effet de serre est porteuse d’espoir. Les accords environnementaux et la coopération internationale sont essentiels à la lutte contre le changement climatique.

Référence de l’article :

Ouest, LM et autres. Une diminution du forçage radiatif et du chlore efficace équivalent provenant des hydrochlorofluorocarbones. Changement climatique2024.

 
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