2 « Don de Dieu »
Au lendemain de l’ouverture de la Cop, le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a répété et assumé son expression « don de Dieu » pour désigner les hydrocarbures qui ont fait la richesse de son pays. « Citez-moi quand je dis que c’est un don de Dieu. Je veux le répéter ici aujourd’hui, devant ce public. Toute ressource naturelle, pétrole, gaz, éolien, solaire, or, argent, cuivre : ce sont des ressources naturelles et il ne faut pas reprocher aux pays de les posséder et de les fournir aux marchés, car ceux-ci en ont besoin. L’Azerbaïdjan est la deuxième puissance pétrolière et gazière consécutive à présider les négociations sur le climat, après les Émirats arabes unis l’année dernière.
3 « Indigne d’une présidence Cop »
La Cop29 a été marquée par un incident diplomatique entre le pays organisateur et la France. Avant cela, il était déjà établi qu’Emmanuel Macron n’y irait pas. Puis, Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition écologique, a annulé son voyage. Le président de l’Azerbaïdjan a cité l’histoire coloniale française et parlé des « crimes » du « régime du président Macron » dans ses territoires d’outre-mer, y compris la Nouvelle-Calédonie. Des attaques « inacceptables », selon le ministre français, pour qui c’était « indigne d’une présidence de la COP ».
4 « Absurde »
Dans un entretien accordé à l’AFP en marge de la conférence, l’ancien vice-président américain Al Gore a critiqué son organisation en Azerbaïdjan. « Il est absurde que ces États pétroliers, si dépendants de la vente de pétrole et de gaz, accueillent les COP, car il est difficile de ne pas voir qu’ils sont directement en conflit d’intérêts », a-t-il déclaré le 15 novembre, le même jour. ainsi que la diffusion d’une nouvelle proposition de texte de compromis. Mais “il n’y a toujours pas de signe clair sur la direction car le texte n’a pas encore été suffisamment raccourci, avec de nombreuses options encore sur la table”, a déploré un observateur auprès de l’AFP.
“Si le monde écoutait les scientifiques, peut-être que nous ne ferions pas ces flics”
5 « Notre action est très lente »
Participer à la COP, où la politique prend souvent le pas sur la science, peut être décourageant, a déclaré le 17 novembre à l’AFP Joyce Kimutai, experte du réchauffement climatique dans un pays africain sujet aux catastrophes. Je ne ferais pas ces flics», a déclaré à l’AFP ce climatologue kenyan de 36 ans. « Notre action est très lente. Nous avons peur de prendre des mesures audacieuses. Et je ne comprends pas pourquoi », confie-t-elle. « C’est vraiment frustrant, dit Mme Kimutai, j’essaie de rester optimiste, mais honnêtement, il y a des jours où je me réveille très pessimiste. »
« Arrêtons le théâtre et passons aux choses sérieuses. [La Cop] Je ne peux pas me permettre que tout le monde te dise en premier.
6 « Arrêtons le théâtre »
Après la pause de la mi-Cop29 dimanche 18 novembre, c’est l’ONU qui est montée au créneau : « Arrêtons le théâtre et passons aux choses sérieuses », a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l’ONU Climat, face au classique blocage entre les riches qui exigent davantage d’efforts pour réduire les gaz à effet de serre et le reste du monde qui exige d’abord leurs promesses financières. La Flic « ne peut pas se permettre que tout le monde dise « vous en premier » ou que les pays attendent que d’autres fassent le premier pas, a déclaré Simon Stiell.
« Nous ne devons pas quitter Bakou sans un chiffre clair »
7 « Maintenir la pression »
Le 19 novembre, dans un entretien aux Échos, Agnès Pannier-Runacher assurait que « la sortie des énergies fossiles reste d’actualité » et qu’il faut « maintenir la pression » en ce sens. “Le sujet du financement Nord-Sud n’a vocation à exister que parce qu’il faut financer cette sortie” des énergies fossiles, a souligné le ministre, qui assure “négocier à distance pour atteindre le meilleur niveau d’ambition”. Elle a annoncé qu’elle « souhaite que la COP29 soit un succès » mais a reconnu qu’au vu du faible avancement des travaux, elle apparaît « moins bien préparée que les éditions précédentes ». La veille, le commissaire européen en charge des négociations sur le climat, Wopke Hoekstra, avait déclaré que l’UE allait « montrer la voie » mais a appelé les autres pays à contribuer.
8 « Inacceptable en l’état »
Ce jeudi 21 novembre, un texte provisoire d’une dizaine de pages a été publié par la présidence. Après des années de négociations, le texte n’indique que des « X » à la place des montants, même si ceux-ci sont exprimés en « milliers de milliards ». Cela ne satisfait personne, car cela « caricature les positions des pays développés et en développement », déplore Joe Thwaites, de l’ONG NRDC. “C’est clairement inacceptable en l’état”, a tonné Wopke Hoekstra.