Après un premier album composé par Calogero, elle revient avec « Fil rouge », en tournée depuis février. Maëlle se produira pour la première fois à Aix-en-Provence ce 22 novembre au 6Mic, promettant une pause électrique riche en émotions. Entretien.
Comment décririez-vous votre univers musical ?
Je le vois comme un mélange de musique électronique, avec beaucoup de synthés et de modifications technologiques, mais aussi une grande dimension acoustique. J’ai toujours composé mes chansons au piano, instrument dont j’ai toujours joué. Mon style est un mélange entre modernité et inspiration des classiques de la chanson française.
Quelles sont vos inspirations ?
J’ai été influencé par ce que j’écoutais avec mes parents, comme Michel Berger et France Gall. Aujourd’hui, des artistes comme London Grammar ou Christophe se sont ajoutés à ma palette d’inspirations. J’ai emprunté certaines sonorités que j’aime à leurs chansons pour les adapter à mon propre univers.
Écrivez-vous vos chansons d’autres artistes ?
J’ai travaillé avec différents auteurs et compositeurs, comme Nour Awad ou Adrien Gallo pour une chanson. Pour « Fil rouge », j’ai collaboré avec Adrien Castel et Stanislas Snef, mais l’équipe est restée réduite, avec moi au centre de la création. Je veux rester maître de mon projet. Je peux m’entourer, mais ce sera toujours de personnes à l’écoute, qui souhaitent contribuer à ma vision.
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Le public vous a connu jeune, à 17 ans, via « The Voice ». Depuis votre premier album, qu’est-ce qui a changé ?
Beaucoup de choses ! À 17 ans, j’ai été propulsé hors de l’anonymat. Tout est allé très vite : « The Voice », un premier album avec Calogero, le bac en même temps… C’était intense. Depuis, j’ai pris le temps de définir ce que je souhaitais faire et de m’entourer des bonnes personnes. J’ai beaucoup travaillé sur ma musique et mes compositions. J’ai grandi, gagné en maturité et en indépendance. Désormais, je gère moi-même mes projets. J’ai aussi appris à dire non.
Que souhaites-tu transmettre à travers ton album « Fil rouge » ?
L’album explore le thème des premières fois et de l’expérimentation, des sujets que je trouve assez universels. J’ai commencé à l’écrire à 20 ans, au début de ma construction. Il est donc empreint d’innocence. J’étais au début de ma vie amoureuse, de mes premiers chagrins. C’est aussi à cette époque que j’ai quitté ma famille pour grandir seule.
Je parle des changements dans le corps, de l’exploration de sa sensualité, de sa sexualité et de l’émancipation dans sa féminité. Ce parcours peut être difficile en tant que femme, surtout dans le monde de la musique encore très sexiste et misogyne, où il est souvent difficile de se faire entendre. Ce que j’essaie de montrer, c’est que même si le chemin est semé d’embûches, nous avons de quoi vivre !
Étant jeune, on peut faire des bêtises et faire face à beaucoup d’échecs, mais avec le recul, on se dit que ce ne sont que de petites victoires. Se construire en tant que femme, grandir, apprendre à ne pas se laisser emporter, c’est une longue montagne à gravir, mais ça vaut le coup.
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À quoi le public doit-il s’attendre ?
C’est très dynamique, on passe par beaucoup d’émotions : ça bouge, mais il y a aussi des moments piano-voix très émouvants. J’aime que les gens dansent, bougent, participent. Nous avons beaucoup travaillé pour arriver à ce résultat, donc nous sommes vraiment heureux de le partager avec les gens. Le concert est bien rodé, mais à chaque fois il est différent, car chaque public est unique.
Comment voyez-vous votre concert du 22 novembre sur 6Mic ?
J’espère que les gens seront chaleureux et qu’il y aura de l’interaction, et surtout qu’ils passeront un bon moment ! Ce que je souhaite, c’est que le public lâche prise et s’amuse. Lors d’un concert, on oublie tout. C’est ce que je ressens lorsque je vais voir des artistes, et j’espère pouvoir offrir cela aux gens qui viennent me voir.
Vendredi 22 novembre, à 20h30 à 6Mic, à partir de 22 €. Réservations sur www.6mic-aix.fr/evenements/maelle/
