Le port de commerce de Bordeaux est à l’arrêt ce jeudi matin après des blocages effectués par les agriculteurs de la Coordination rurale. Les manifestations pourraient s’étendre à d’autres grandes villes dès la semaine prochaine.
08:51 – « La cause est bonne, mais il y a des limites », Retailleau fixe ses lignes rouges
Face aux premières violences constatées lors des manifestations paysannes, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est montré ferme sur la réponse à donner aux débordements, s’exprimant sur Europa 1 jeudi matin : « Les instructions données aux préfets de zones sont claires. . J’ai dit qu’ils (les agriculteurs, ndlr) avaient parfaitement le droit de manifester. En revanche, il y a des lignes rouges : aucun dommage aux biens ni aux personnes », a-t-il déclaré.
Il poursuit : « Quand je vois que sans doute un membre de la Coordination rurale a incendié la DDTM à Mont-de-Marsan alors qu’il y avait du personnel à l’intérieur, ce n’est pas acceptable. J’ai demandé qu’elles soient menées systématiquement, alors que ce type d’action nécessite un signalement à la justice pour que les auteurs soient poursuivis. La cause est bonne, mais il y a des limites pour les agriculteurs, elles sont les mêmes pour nous tous, concitoyens (…) Je ne suis pas ministre de l’Intérieur à temps partiel. Quand on veut rétablir l’ordre républicain, il faut l’imposer avec des règles justes”, a expliqué le premier policier français.
08:24 – Les agriculteurs réfléchissent très vite à « investir » à Toulouse
Si Bordeaux est la seule grande ville touchée – pour l’instant – par les manifestations paysannes, les agriculteurs du sud-ouest pourraient bientôt se diriger vers Toulouse pour exprimer leur mécontentement, notamment face à l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. Comme indiqué La Dépeche du MidiJeudi matin, « les agriculteurs du nord-ouest de la Haute-Garonne se sont retrouvés mercredi soir au rond-point d’entrée de Castelnau d’Estrétefonds. Ils comptent “investir” à Toulouse mercredi prochain.”
Des propos qui coïncident avec la volonté de la Coordination rurale de poursuivre les barrages “mardi, mercredi et jeudi prochains”, comme annoncé en début de semaine. Un mois plus tôt, la Coordination rurale avait déjà expliqué vouloir « paralyser et affamer Toulouse », si le gouvernement ne répondait pas rapidement à ses attentes, au micro de CMR.
08:15 – Pourquoi bloquer le port de Bordeaux ?
Le choix du port de commerce de Bordeaux est stratégique pour les agriculteurs de la Coordination rurale 47, partis du Lot-et-Garonne pour se faire entendre. Premièrement : le blocage des importations de céréales en provenance de plusieurs pays européens. En effet, l’Union estime que les pays européens comme l’Ukraine se livrent à une concurrence déloyale à l’égard des agriculteurs français. « C’est par ces ports que transitent les céréales importées, qui ne sont pas soumises aux mêmes normes que les nôtres, et c’est quelque chose que nous voulons dénoncer », indique Karine Duc, une des leaders du mouvement.
De plus, ce bloc permet de contrôler l’un des plus grands sites pétroliers. “Il n’y a rien qui entre et rien qui sort”, a déclaré à BFMTV un agriculteur présent. Reste désormais à connaître la réponse du gouvernement, sans laquelle les hommes et femmes du CR47 présents sur place ne bougeront pas. Ce jeudi matin, à 8h15, le port de Bordeaux est toujours bloqué.
08:02 – Le port de Bordeaux bloqué ce jeudi, les agriculteurs ont décidé de rester
Le septième port commercial du pays est à l’arrêt. Le port de commerce de Bordeaux a été assiégé mercredi soir par les agriculteurs de la Coordination rurale 47, un blocus qui se poursuit jeudi matin. “Ce blocus est attendu au moins pour toute la nuit”, avant que “d’autres points de rassemblement” n’indiquent Karine Duc, l’une des leaders du mouvement, à BFMTV. Des dizaines de tracteurs sont encore garés sur un rond-point ce matin. Les agriculteurs encore présents sur place, au port de Bordeaux, affirment qu’ils ne partiront pas “tant qu’ils n’auront pas obtenu un engagement écrit du gouvernement”, au micro de BFMTV.
20/11/24 – 23h16 – Le préfet des Landes annonce son intention de porter plainte contre la Coordination rurale
Mercredi soir, Françoise Tahéri, préfète des Landes, a annoncé dans un communiqué son intention de porter plainte contre la Coordination rurale pour dégradations sur les “sites MSA et DDTM de Mont-de-Marsan”. Il souhaite également demander le remboursement des frais engagés pour les réparations. “Ces actes sont inacceptables et nuisent à la cause agricole”, a-t-il déclaré.
20/11/24 – 22h35 – Images du blocus du port de Bordeaux
Mercredi soir, le port de Bordeaux a été complètement bloqué par des agriculteurs en colère de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne. Ils dénoncent des “importations excessives de céréales”, rapporte l’agence de presse CLPress sur X.
20/11/24 – 21h43 – Des agriculteurs en colère s’installent devant la préfecture de Saint-Étienne
Hier, les agriculteurs en colère avaient déjà fait une première halte dans la sous-préfecture de Montbrison. Ce mercredi soir c’est la préfecture de Saint-Étienne qui semble assiégée par les tracteurs. Selon la chaîne locale TL7, près de 200 agriculteurs sont présents.
20/11/24 – 21h06 – Le blocus de la base logistique de Montbartier est levé par les CRS
Mobilisés vers 19h30 par le préfet du Tarn-et-Garonne, une soixantaine de CRS ont réussi à lever le blocus de la zone Grand Sud Logistique de Montbartier vers 20h30, retenus par environ 70 manifestants de la Coordination rurale et leurs . 25 tracteurs et 30 véhicules, rapports L’envoi. Une évacuation qui ne s’est pas déroulée dans le calme puisque les agriculteurs enragés ont déversé de nombreux déchets sur le rond-point de la RD 820 et dans la rue des Graves avant d’y mettre le feu. Les pompiers sont alors intervenus sur place. Le convoi semble alors s’être dirigé vers le Lot-et-Garonne.