Quel avenir pour l’hydrogène en ?

Quel avenir pour l’hydrogène en ?
Quel avenir pour l’hydrogène en France ?

En 2021, Emmanuel Macron a dévoilé le plan » 2030″ dont le budget est estimé à 54 milliards d’euros devrait permettre de rattraper son retard en matière de transition écologique. L’un des piliers de ce plan était de rendre le pays”le leader de l’hydrogène vert ». Sauf que 3 ans après ces annonces, les objectifs fixés sont encore loin d’être atteints.

Actuellement, 95 % de l’hydrogène produit en France est dit « gris ». Cela signifie qu’il est produit à partir de combustibles fossiles, comme le gaz ou le pétrole. Contrairement à l’hydrogène vert, qui est produit par électrolyse, à partir d’eau et d’électricité renouvelable ou nucléaire.

Cependant, sur les 250 projets prévus, qui permettraient d’installer une capacité de 10 500 MWh, beaucoup restent encore en phase de planification. Actuellement, en France, seuls 30 MW sont produits par électrolyse. En conséquence, l’objectif initial fixé pour 2030, qui était de 6 500 MWh, a été révisé à seulement 300 MWh.

Ces projets concernent, d’une part, ce que l’on appelle les « transports »lodi“, comme les camions et les autocars, mais aussi l’industrie, notamment l’industrie chimique pour la production d’engrais, ou la sidérurgie”Propre», comme le projet Gravithy à Fos-sur-Mer.

En France, la production d’acier repose encore essentiellement sur l’utilisation du charbon, avec des conséquences environnementales importantes. En fait, la production d’une tonne d’acier génère environ deux tonnes de dioxyde de carbone provenant du minerai de fer. Cependant, les retards accumulés dans le développement des projets s’expliquent notamment par l’absence d’une vision stratégique claire de la part des gouvernements précédents, indispensable pour accompagner les porteurs de projets. A cela s’ajoute la nécessité d’une plus grande stabilité des prix de l’énergie, estime Philippe Boucly, président de l’association France Hydrogène qui représente l’ensemble des acteurs de la filière :

« Deux tiers, voire trois quarts du prix de l’hydrogène. C’est le prix de l’électricité. Les porteurs de projets ont donc besoin d’une visibilité sur le prix de l’électricité sur quinze ans. Cela se fera donc en concluant des contrats à long terme avec des fournisseurs d’électricité, d’électricité renouvelable ou d’électricité nucléaire à un tarif qui doit avoisiner les 70 euros le mégawattheure. Il sera très difficile d’atteindre la compétitivité.”

En effet, pour être compétitif face à la concurrence étrangère, le kilo d’hydrogène vert devrait tomber sous la barre des 10 euros.

Alors, Hakim, si la France est laissée loin derrière. Dans le développement de l’hydrogène, ce n’est pas le cas de notre voisin allemand.

L’Allemagne est une locomotive en Europe. Il faut dire que son industrie est l’un des piliers de son économie, qu’elle soit chimique, sidérurgique ou automobile. La question de ses ressources énergétiques représente donc un enjeu stratégique important, surtout après la guerre en Ukraine. En effet, avec l’embargo, l’Allemagne n’importe plus de gaz russe, alors qu’avant le conflit, la Russie était l’un de ses principaux fournisseurs. Pour Berlin, l’hydrogène vert doit aussi permettre d’atteindre, d’ici 2045, ses objectifs en matière de neutralité carbone, notamment dans son secteur.
Pour soutenir la demande et décarboner les processus industriels, le gouvernement fédéral a mis en place des contrats de compensation carbone.

Un instrument financier clé, accompagné d’une norme sur l’acier à faible teneur en carbone, vise à stimuler la demande d’acier vert, notamment par le biais des marchés publics. Pour atteindre cet objectif, l’Allemagne prévoit également de construire un réseau de distribution de 9 000 kilomètres de conduites souterraines.

Le coût de cette opération est estimé à 3 milliards d’euros, financés sous forme d’un prêt de l’Union européenne. A titre de comparaison, le réseau de distribution français ne s’étend actuellement que sur 500 kilomètres.

Enfin, pour réaliser ses ambitions, le gouvernement fédéral envisage d’importer 50 à 70 % de l’hydrogène nécessaire, les pays européens et maghrébins. Cela inclut par exemple le partenariat stratégique signé en juin dernier entre Berlin et Rabat pour la production et la fourniture d’hydrogène vert.

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