En juin 2024, un épisode houleux frappe la Mayenne. Dans certaines communautés, l’équivalent d’un mois de précipitations tombe en une seule journée.
Dommages majeurs
Des logements, mais aussi des bâtiments publics et des commerces sont inondés. Les dégâts sont colossaux. Comprendre le changement climatique est devenu un enjeu majeur pour les assureurs. Ils s’appuient sur les travaux d’enseignants-chercheurs de l’Institut du Risque et de l’Assurance de l’Université du Mans.
Des modèles pour mieux se protéger
Directeur de l’Institut du Risque et de l’Assurance du Mans, Anis Matoussi est mathématicien. Elle teste des modèles pour évaluer, le plus précisément possible, l’impact financier des événements climatiques : «Nous modélisons et évaluons la survenance de ces catastrophes, ou leur intensité. L’objectif est avant tout de se prémunir contre ce risque. Parce que c’est le plus important. Nous nous appuyons sur des modèles mathématiques.
Une augmentation des assurances
Si la discipline est complexe, les résultats sont concrets. L’augmentation des événements climatiques extrêmes entraîne une augmentation des dépenses. Et donc une augmentation des prix des assurances. “Nous annonçons une augmentation de cinq à dix % cette année. Pour quoi ? Parce que nous avons eu beaucoup de phénomènes climatiques.“
Anticiper les risques pour rénover les zones sensibles
Le travail de ces enseignants-chercheurs est également utile pour changer nos comportements : «Les assureurs couvrent évidemment les dégâts, explique François Langot, directeur adjoint de l’Institut du Risque et de l’Assurance du Mans. Ils ont également des travaux prospectifs. Leur mission est de déterminer ce qu’il faut rénover et de savoir quoi réhabiliter ? Parce que certains endroits sont très exposés à des risques.»
Vers un doublement des primes d’assurance d’ici 2050
Inondations, sécheresses ou gonflement des sols argileux. Les effets du changement climatique menacent chaque année davantage les personnes et les biens. Le prix de l’assurance pourrait doubler d’ici 2050.
