L’allaitement maternel gagne en popularité, mais n’atteint pas les objectifs du Québec

L’allaitement maternel gagne en popularité, mais n’atteint pas les objectifs du Québec
L’allaitement maternel gagne en popularité, mais n’atteint pas les objectifs du Québec

L’allaitement, qui présente des avantages tant pour le bébé que pour la mère, gagne en popularité dans la province. Mais pas assez pour atteindre les cibles du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), révèle une nouvelle étude.


Publié hier à 15h40

Allaitement insuffisant

L’allaitement maternel progresse dans la province : 29 % des bébés ont été allaités exclusivement au cours de leurs quatre premiers mois en 2020-2021, comparativement à seulement 6 % pour ceux nés en 1997-1998, révèle une nouvelle étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). ). Cependant, seulement la moitié des bébés étaient allaités exclusivement au sein à leur sortie de l’hôpital. Il s’agit d’un résultat inférieur à la cible de 75 % fixée par le MSSS dans le cadre de l’Initiative Amis des bébés qui recommande l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie. L’allaitement, grâce au lait maternel, protège le bébé des maladies courantes, favorise le lien d’attachement et réduit le risque de cancer du sein et des ovaires chez la mère, note le ministère sur son site internet.

Aliments moins solides

La proportion de bébés ayant consommé différents aliments avant l’âge de 4 mois a « considérablement diminué » au fil des décennies, souligne la coordonnatrice aux contenus et aux publications au Département des études longitudinales de l’ISQ, Amélie Lavoie. En effet, 58 % des bébés nés en 1997-1998 avaient reçu des céréales avant 4 mois, contre seulement 6 % pour ceux nés en 2020-2021. Il est généralement recommandé d’introduire des aliments complémentaires seulement vers l’âge de 6 mois, lorsque les bébés ont besoin de plus d’énergie et de nutriments pour se développer et sont physiquement prêts à consommer autre chose que du lait.

La moitié des bébés « dorment toute la nuit »

L’étude a également exploré le sommeil et la santé des bébés. À l’âge de 5 mois, trois bébés sur quatre dormaient entre 12 et 16 heures par jour, conformément aux recommandations de la Société canadienne de pédiatrie. Près de la moitié des bébés de cet âge dorment toute la nuit, ce qui signifie qu’ils dorment au moins six heures consécutives. Un sommeil de qualité est essentiel car il soutient le développement des fonctions mentales des enfants, notamment la mémoire, le langage et les émotions, et contribue à leur apprentissage et à leur croissance globale, note l’étude.

Inégalités de santé dès la naissance

La majorité des bébés participant à l’étude sont jugés en excellente ou en très bonne santé par leurs parents. Cependant, 7 % sont perçus comme étant en santé moyenne, passable ou mauvaise, une proportion plus élevée parmi les bébés vivant dans une famille monoparentale, dans un ménage dont les parents sont nés à l’extérieur du Canada ou dans un ménage à faible revenu . Ces disparités s’expliquent en partie par les conditions de vie des familles telles que le logement, la sécurité alimentaire et les habitudes de vie, qui peuvent avoir des effets sur la santé des enfants.

Dépistages auditifs insuffisants

Environ 6 bébés sur 10 ont subi un test de dépistage auditif entre la naissance et le moment de l’enquête. Seule une très faible proportion d’entre eux (0,9 %) souffraient d’un problème d’audition. Selon le programme québécois de dépistage de la surdité néonatale, tous les bébés devraient être soumis à ce test. Cependant, il n’est pas encore offert dans toutes les installations où ont lieu des livraisons au Québec.

 
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