New York (awp/afp) – Le constructeur automobile américain Ford s’attend à une « pression incroyable » sur les prix des véhicules électriques en 2025 aux Etats-Unis, un secteur où la demande est plus faible que prévu et qui pourrait être affecté par les mesures du président élu Donald Trump.
Selon des médias américains, faisant référence à l’entourage du milliardaire, ce dernier envisage de supprimer le crédit d’impôt de 7 500 dollars accordé aux acheteurs de véhicules électriques dans le cadre de la loi phare de Joe Biden pour lutter contre le changement climatique.
Donald Trump estime que le réchauffement climatique n’est pas dû aux activités humaines et, lors de sa campagne, a estimé que les mesures de l’administration Biden conduiraient à la fin des véhicules à combustion.
John Lawler, directeur financier de Ford, a averti mercredi que la suppression du crédit d’impôt aggraverait l’offre excédentaire de véhicules électriques, qui coûtent plus cher que ceux alimentés aux hydrocarbures.
“L’une des choses que nous pensons est qu’il y aura une pression incroyable sur les prix sur le marché des véhicules électriques l’année prochaine”, a-t-il noté lors d’une conférence financière à New York.
“Une chose que nous savons, c’est que les consommateurs ne sont pas prêts à payer trop cher pour des véhicules électriques”, a déclaré Lawler, ajoutant que le développement de véhicules hybrides par Ford offrirait plus de flexibilité face aux évolutions possibles.
“Nous modélisons différents scénarios et nous nous adapterons en conséquence”, a-t-il déclaré.
De son côté, le directeur financier de General Motors a estimé qu’il est “trop tôt” pour spéculer sur les politiques que pourrait mettre en œuvre Donald Trump, assurant que le groupe est déterminé à poursuivre sa stratégie électrique comme un “objectif à long terme”.
Mais, a précisé Paul Jacobson, GM pourrait « retarder » les investissements en fonction de la trajectoire du marché de l’électricité.
Les deux géants américains ont déjà ralenti ou réduit leurs projets dans ce secteur ces derniers mois face à une demande moins dynamique que prévu.
Mais le président élu semble avoir édulcoré ses positions sur les véhicules électriques grâce à son rapprochement lors de la campagne électorale avec Elon Musk, propriétaire du constructeur spécialisé Tesla.
Cette dernière a toutefois reconnu que la suppression du crédit d’impôt pourrait nuire à des concurrents s’attaquant à ses parts de marché.
afp/rp