Cinéastes, amis et cinéphiles ont envahi mardi le théâtre l’Escaouette de Moncton pour donner le coup d’envoi du 38e Festival international du cinéma francophone en Acadie sous le signe du cinéma local. Marqué par la première du documentaire acadien Trecarréla soirée d’ouverture, qui affichait complet, avait une ambiance festive.
Ce fut l’occasion de célébrer le 50e anniversaire du Studio Acadie de l’ONF en plus de rendre hommage au regretté Léonard Forest, pionnier du cinéma acadien.
Réalisé par sa fille Violaine Forest, le film hommage Mémoire en tête qui se veut une œuvre d’amour pour le cinéaste et poète, propose un portrait émouvant du parcours du réalisateur, producteur et scénariste.
« Mon père était un homme de peu de mots », mentionne Violaine Forest, qui a choisi de faire parler ses films et sa poésie et aussi de laisser place au silence.
Léonard Forest est à l’origine de la présence de l’ONF en Acadie. La commissaire et présidente de l’ONF, Suzanne Guèvremont, a souligné la grande contribution de Léonard Forest, l’un des premiers cinéastes à collaborer avec l’agence.
Son documentaire Pêcheurs de Pomcoupréalisé en 1956, est le premier film sur l’Acadie tourné par un Acadien, a rappelé le commissaire. Il racontait le parcours du studio Acadie avec ses hauts et ses bas.
Au cours des 50 dernières années, 264 films ont été produits et coproduits avec l’ONF dans l’Atlantique. Mme Guèvremont a réaffirmé l’engagement du producteur public envers l’Acadie. « Nous sommes là pour rester », a-t-elle déclaré.
La plus récente production du Studio Acadie, Trécarré : à la Source du bruit de la Baie Sainte-Marie de Natalie Robichaud a été chaleureusement applaudie par la foule. Un film haut en couleur sur la musique et la créativité de la Baie Sainte-Marie avec des moments assez cocasses, des personnages sympathiques et de belles images de cette région maritime du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.