18.11.2024, 14h47
Il n’y a pas d’alternative à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré lundi son chef, après qu’Israël a décidé de l’interdire.
“Il n’y a pas de plan B au sein de la famille des Nations Unies, car il n’existe aucune autre agence capable d’assurer les mêmes activités”, a assuré le commissaire général de l’UNRWA, le Suisse Philippe Lazzarini, lors d’une conférence de presse à Genève.
« Si vous parlez d’amener un camion avec de la nourriture, vous trouvez certainement une alternative » mais « la réponse est non » en termes d’éducation et de santé primaire, a-t-il expliqué.
En octobre, la Knesset, le Parlement israélien, a décidé d’interdire à l’UNRWA d’opérer sur le sol israélien et de se coordonner avec les autorités israéliennes. Les deux lois entreront en vigueur 90 jours après leur adoption, selon la Knesset.
M. Lazzarini a expliqué que l’agence qu’il dirige n’a « pas reçu de communication officielle sur la manière dont Israël a l’intention » de mettre en œuvre l’interdiction.
Il appelle la communauté internationale à agir pour empêcher l’application de ces lois. Mais si elles sont mises en œuvre, « cela signifie que nous ne pourrons plus opérer à Gaza, (…) coordonner nos mouvements, procéder à une déconfliction et donc l’environnement sera beaucoup trop dangereux ».
Pour le personnel de l’UNRWA, il existe une crainte quant à « la précarité de l’emploi, mais au-delà de cela, il existe une réelle crainte que l’un d’entre eux puisse être… arrêté », a-t-il déclaré.
Les autorités israéliennes sont depuis longtemps très critiques à l’égard de l’agence onusienne.
Leurs relations sont devenues exécrables après le début de la guerre à Gaza : Israël a accusé des employés de l’UNRWA d’avoir participé à l’attaque perpétrée sur son sol le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.