La K-Pop, ennemi juré de Kim Jong Un

La K-Pop, ennemi juré de Kim Jong Un
La K-Pop, ennemi juré de Kim Jong Un

Cinq à dix ans de camp de travail : c’est la punition qui vous menace si vous visualisez ou possédez une œuvre culturelle sud-coréenne en Corée du Nord.

Un « cancer vicieux » : c’est ainsi que le dictateur nord-coréen Kim Jong Un décrit la K-Pop, ce genre musical venu de son voisin du sud. Depuis décembre 2021, il est interdit de posséder ou même simplement de visionner une œuvre culturelle en provenance de Corée du Sud.

Les citoyens nord-coréens sont soumis à une propagande stricte : rien ne sort ni n’entre dans le pays sans l’approbation de ses dirigeants. Kim Jong Un craint donc que la K-Pop et d’autres K-dramas ne contrecarrent son contrôle idéologique en présentant le Sud comme une alternative souhaitable, historiquement décrite comme l’enfer sur terre.

Afin de contrer cette influence croissante, Kim Jong Un et les médias d’État attaquent sans relâche les influences « antisocialistes » venues de l’étranger. Par la répression bien sûr – cinq à quinze ans de camp de travail si l’on est pris en possession d’une œuvre culturelle sud-coréenne, et la peine de mort pour ceux qui la distribuent – ​​mais aussi en développant la branche « influenceurs » de leur propagande.

La chanson A en est l’exemple typique. Une jeune fille de 11 ans raconte sa vie apparemment rose bonbon et présente la Corée du Nord comme un pays utopique. La réalité est qu’elle est la fille de hauts fonctionnaires proches du pouvoir, et qu’elle n’a pas vraiment le choix de s’afficher devant la caméra.

Ce n’est pas la première fois que la musique sud-coréenne est utilisée comme arme contre le régime dictatorial. En 2015 déjà, la Corée du Sud avait installé des centaines de box le long de la frontière avec son voisin du nord, pour diffuser de la K-Pop à plein décibel et ainsi dissimuler la propagande de Kim Jong Un.

 
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