«Je n’y avais pas pensé à ce moment-là. C’était stupide. J’ai commis une erreur monumentale. Je voulais juste déplacer une voiture pour rendre service à un ami. » Ce mardi 21 novembre, ce Quimperois de 36 ans ne peut que regretter de s’être pris au volant ivre, sans permis et sans boucler sa ceinture, le 15 novembre, à Quimper. Une patrouille de la Police Nationale constatera, ce jour-là vers 18 heures, l’absence de port de ceinture et de contrôle du trentenaire visiblement ivre. Il a un taux d’alcoolémie de 0,92 mg/l de sang.
Treize condamnations à son casier
Au vu des treize inscriptions à son casier judiciaire, la plupart pour conduite en état d’ébriété, le Quimperois est placé en garde à vue. C’est donc en détention qu’il comparaît ce mardi. «J’ai une certaine dépendance à l’alcool. Mais je ne bois pas en semaine, juste le week-end en mode festif», concède le prévenu, libéré de détention un mois plus tôt. “Quand comprendras-tu?” Quand on est à presque 1 g d’alcool, un vendredi, à 18 heures, c’est problématique », tonne Lucille Chassade, la présidente du tribunal.
“Tu ne savais pas saisir les mains tendues”
« Vous avez un long casier judiciaire, mais la justice a déjà testé avec vous de nombreuses alternatives à l’incarcération. Vous ne saviez pas saisir les mains tendues», assène Tania Deshaires pour le procureur de la République, qui requiert huit mois d’emprisonnement et la révocation de quatre mois plus six mois de probation.
« Oui, mon client est désespéré, je l’avoue. Mais je demande qu’il puisse purger sa peine sous bracelet électronique afin qu’il complète la formation professionnelle qu’il a entamée», fait valoir M. Marc Buisine. L’homme de 30 ans a finalement été condamné à six mois d’emprisonnement et à la révocation d’une peine de quatre mois avec sursis, avec maintien en détention, pour dix mois au total.