Il servait jusqu’à présent à gonfler des ballons, mais il est massivement détourné de son usage initial.
Le protoxyde d’azote provoque des dommages neurologiques irréversibles, parfois même la mort.
La Brigade de répression du banditisme vient de saisir 30 tonnes de cette substance dans plusieurs caches en Île-de-France.
Ils étaient entassés derrière les portes des box de location. Des centaines de bonbonnes de protoxyde d’azote ont été découvertes par la Brigade de répression du banditisme des Yvelines. Trente tonnes, une des plus grosses saisies réalisées par les autorités. A Ballainvilliers (Essonne), le bâtiment était le principal lieu de stockage des trafiquants. « Ici, on est un peu cachés, on est dans un milieu un peu rural donc c’est la planque idéale », soulève un passant. Les portes de l’entrepôt cachaient non seulement un dépôt, mais tout un réseau international de trafiquants.
Pour brouiller les traces, ils se cachent derrière des sociétés écrans enregistrées à Malte. Grâce à eux, ils achètent du protoxyde d’azote en grande quantité en Pologne puis l’importent en France, directement dans l’entrepôt de Ballainvilliers. Ensuite, les trafiquants le distribuent dans des points de vente situés dans cinq départements d’Île-de-France.
Le protoxyde d’azote se présente souvent sous la forme de petites cartouches métalliques utilisées en cuisine. Il fait également office de gaz hilarant. Chez les moins de 25 ans, un jeune sur dix en a déjà fait usage. Ce gaz a des effets néfastes, comme des troubles neurologiques, des étourdissements ou une asphyxie. Pour freiner sa consommation, les autorités ont interdit il y a trois ans leur vente aux mineurs. Mais sur les réseaux sociaux, les trafiquants le proposent facilement en livraison. Depuis, les saisies importantes se sont multipliées.
