Le prix de l’or poursuit sa progression pour la deuxième journée consécutive, atteignant un sommet hebdomadaire de 2 620 $ lors de la séance européenne de mardi. Si les tensions géopolitiques alimentent la demande pour cette valeur refuge, l’appétit pour le dollar américain freine néanmoins l’envolée du métal jaune.
Une reprise freinée par les attentes de la Fed
La hausse de l’or intervient alors que le dollar attire les investisseurs, encouragés par l’idée d’une politique monétaire plus prudente de la part de la Réserve fédérale. Alors que les perspectives d’inflation ont été amplifiées par les politiques expansionnistes du président élu Donald Trump, les rendements obligataires américains restent élevés, ce qui exerce une pression sur les actifs non productifs comme l’or.
A lire aussi : L’or peut-il encore battre des records ?
Les tensions géopolitiques soutiennent l’or
Les conflits persistants, notamment en Ukraine et au Moyen-Orient, continuent de jouer un rôle crucial dans la demande de valeurs sûres. La récente autorisation accordée par les États-Unis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée a accru l’incertitude sur les marchés, renforçant ainsi l’attrait de l’or. Ce contexte incite les investisseurs à rester prudents avant de miser sur une baisse prolongée du métal.
Analyse technique : principales résistances à surveiller
Sur le plan technique, le prix de l’or a franchi un seuil psychologique majeur en s’élevant au-dessus de la moyenne mobile à 100 jours et du retracement de Fibonacci de 23,6%. Cependant, une résistance importante se profile autour de 2 634 $ à 2 635 $. Un dépassement de cette zone pourrait ouvrir la voie à des niveaux plus élevés, notamment 2 655 et 2 664 dollars.
À l’inverse, une cassure en dessous de 2 600 $ pourrait signaler un repli vers les supports stratégiques à 2 568 $ et, potentiellement, à 2 550 $. Les analystes restent attentifs aux données économiques à venir, telles que les permis de construire aux États-Unis et les PMI manufacturiers, qui pourraient influencer la trajectoire du métal.
Les banques centrales, piliers de la demande mondiale
L’or conserve son statut de valeur refuge, largement privilégiée par les banques centrales. En 2022, ils en ont acquis plus de 1 136 tonnes, marquant un record historique. Des pays comme la Chine, l’Inde et la Turquie augmentent leurs réserves pour renforcer leur stabilité économique.
Corrélation avec le dollar et les marchés
Historiquement, l’or présente une corrélation inverse avec dollar américain et les bons du Trésor. Lorsque le dollar s’affaiblit, le métal précieux devient plus attractif. Ce mécanisme permet aux investisseurs de diversifier leurs actifs, notamment lors des périodes de forte volatilité des marchés financiers. En outre, une baisse des marchés boursiers tend à soutenir les prix de l’or, le positionnant comme une valeur refuge de premier plan.
L’or : un indicateur de confiance économique
En tant qu’actif tangible, l’or reflète souvent l’état d’esprit des investisseurs face à l’incertitude. Sa valeur est influencée par une combinaison complexe de facteurs, allant des tensions politiques aux décisions des banques centrales. Dans ce contexte, il reste un baromètre essentiel de la stabilité économique mondiale.
FAQ monsieur l’or
Pourquoi investir dans l’or ?
L’or est reconnu comme un refuge en période de turbulences. Il sert également de couverture contre l’inflation et la dépréciation monétaire.
Qui achète le plus d’or ?
Les banques centrales, avec des achats records pour stabiliser leurs économies et renforcer la confiance dans leurs devises.
Quels facteurs influencent le prix de l’or ?
Les tensions géopolitiques, les taux d’intérêt et la force du dollar comptent parmi les éléments clés qui influencent les fluctuations des marchés.
