Par
Maxim T’sjoen
Publié le
18 novembre 2024 à 20h04
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Une maladie qui touche de nombreux Français : myopie. Cette maladie touche 4 Français sur 10. Pas rien. Et si les solutions, lunettes et lentilles, fonctionnent, il existe une solution pour s’en débarrasser : l’opération.
Cependant, celui-ci n’est pas non remboursé. Une aberration, pourrait-on être tenté de dire, quand on imagine le nombre de personnes qui pourraient recouvrer la vue. - a donc cherché à savoir pourquoi cette opération pouvait compter jusqu’à 4 000 euros n’était pas couvert par la Sécurité Sociale.
Myopie
La myopie est un trouble de la vision qui se traduit par une vision floue de loin et une vision claire de près. Cela est souvent dû à un œil trop long. Elle peut être héréditaire, mais la vision de près, la lecture ou les activités sur écran peuvent accentuer son développement. Tout comme le manque d’activités de plein air.
Quelle est cette opération ?
“Il existe cinq, six techniques” d’opération pour corriger la myopie, indique Thierry Bour, ancien président du Syndicat national des ophtalmologistes de France, à -.
Mais globalement, 80 à 90 % des opérations sont réalisées via deux techniques avec des lasers.
Concrètement, « l’opération doit remettre les yeux dans des conditions normales », nous précise l’ophtalmologiste. Et, même si tout le monde n’est pas éligible à cette opération, il faut avoir une vision stabilisée depuis au moins deux ans et être majeur.
“Il ne faut pas le faire trop tôt, ni trop tard”, insiste Cédric Thein, membre de l’association MYopiA, en faveur des patients myopes, sollicitée par -.
Combien ça coûte?
Ce qui est intéressant dans cette opération, c’est que « nous pouvons garantir une vision stable pendant une vingtaine d’années », explique Thierry Bour. Ensuite, la vieillesse arrive et l’astigmatisme peut troubler votre vision.
A noter cependant quelques conséquences négatives identifiées par l’ANSM : assèchement des yeux, décollement possible de la rétine.
Cédric Thein, patient membre de l’association MYopiA, appelle donc à la prudence : « L’œil est irrémédiable. Le facteur risque/succès doit être mesuré. »
D’autant que cette opération a un coût : entre 1 000 et 2 000 euros par œil. Un coût important, quand on sait qu’il n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie. Les mutuelles couvrent « 300/400 euros » de manière générale, indique Thierry Bour. Mais face à une telle somme, certains ne peuvent pas se permettre une telle dépense.
Pourquoi cela n’est-il pas remboursé ?
Ce non remboursement nous a donc surpris. Surpris, car les lunettes, « orthèses », sont relativement chères, même si le 100 % santé permet un remboursement quasi intégral sur une collecte limitée.
Surpris, même s’il existe des lentilles, “mais elles sont très peu remboursées”, regrette Thierry Bour. 60% par an et par oeil sur un forfait fixé à 39,60 euros. Les mutuelles peuvent prendre en charge le reste, mais ce n’est pas le cas. pas toujours le cas selon les forfaits.
Alors pour résoudre la myopie, un problème croissant dans la société actuelle, l’opération semble (pour certains), une solution appropriée. Mais ce n’est pas remboursé. La raison invoquée par l’Assurance Maladie : « C’est une opération de confort. »
Qui décide du remboursement d’un acte médical ?
C’est l’Assurance Maladie qui décide du remboursement ou non d’un acte médical. « La HAS évalue les actes professionnels afin d’éclairer la décision de l’Assurance maladie en vue de leur remboursement. La HAS évalue leur prestation attendue en prenant en compte l’intérêt diagnostique ou thérapeutique (efficacité, sécurité et place de l’acte dans la stratégie de soins) et l’intérêt de santé publique (impact de l’acte sur la santé de la population et le système de santé). », précise la Haute Autorité de Santé sur son site.
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Raisons évoquées
Cédric Thein, qui regrette que « la myopie ne soit pas considérée comme une maladie », dénonce « un manque de réflexion à long terme
», sur le non-remboursement de la myopie.
L’équipement optique est un coût. Sur un an, le remboursement de l’opération a un impact, c’est sûr. Mais pas les autres années.
« La chirurgie rend les patients moins dépendants des lunettes », confirme Thierry Bour, qui voit un autre frein au remboursement de la chirurgie :opticiens.
Le marché de l’optique représente près de sept milliards d’euros en France, et une grande partie est remboursée. « La France est le pays où le coût optique par habitant est le plus élevé. Deux tiers des gens changent de lunettes avant deux ans », analyse l’ancien président du Syndicat national des ophtalmologistes de France. « Cela pousse les gens à consommer. »
Evidemment, l’arrivée du remboursement de l’intervention chirurgicale serait une perte de clientèle pour les opticiens, même si tous les patients ne sont pas éligibles à l’opération.
Thierry Bour invoque le médical, avant toute autre considération. “Les ophtalmologistes doivent traiter les pathologies oculaires”, rappelle Thierry Bour, qui estime qu’une modification des remboursements des interventions chirurgicales “ne serait pas illogique”. Reste à savoir si ce point de vue sera entendu.
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