Après l’arrivée de la secrétaire générale de la CGT Sophie BinetLes salariés de Vencorex ont reçu ce lundi le soutien de Philippe Poutou sur le piquet de grève de Pont-de-Claix. Le porte-parole du NPA-L’Anticapitaliste s’est entretenu avec eux lors de leur 27e journée de grève.
“Je me retrouve complètement dès qu’il y a de la résistance”
« Je me retrouve complètement dès qu’il y a de la résistance. Lorsque nous nous battions, nous appréciions vraiment que les gens viennent nous voir. Le soutien éclaire une lutte, donne confiance. J’apporte un peu de lumière, d’autres sont capables d’apporter beaucoup plus de lumière. Mais chaque petite lumière compte »explique Philippe Poutou, qui s’est battu pendant 13 ans pour sauver une usine Ford en Gironde.
Philippe Poutou souhaite une convergence des luttes entre salariés en difficulté : « Nous voulons réfléchir à nos combats, il faut voir comment on peut construire de vrais liens, structurer des collectifs à l’échelle nationale pour ne plus perdre. Il faut être ensemble, voir comment on peut s’entraider en mettant en place des outils de défense. Nous ne devons pas seulement nous plaindre de ce qui se passe, mais garantir nos vies. Il y a le côté très sympathique de se soutenir mutuellement mais derrière cela, il y a un enjeu très important : que cesse la spirale infernale de la destruction des entreprises.»
Les négociations avec la direction suspendues
Cette visite intervient alors que les relations entre salariés et direction sont devenues tendues ces derniers jours. Les discussions sont suspendues depuis la semaine dernière, notamment parce que des vitres ont été brisées dans l’étage de direction. « Cela fait plus de dix jours que nous attendons un retour de notre actionnaire et les choses n’avancent pas. Il y a donc eu des signes malheureux de mécontentement, avec quelques dégâts au niveau de la direction. Ils ont mis les discussions entre parenthèses mais nous les appelons à revenir à la table pour garantir que nos collaborateurs voient que les choses avancent et que nous prenons soin d’eux. Aujourd’hui, nous avons l’impression d’être abandonnés.souligne Carlos Martins, élu CFE-CGC chez Vencorex.