l’auteur des menaces de mort visant l’ex-principal condamné à une amende

l’auteur des menaces de mort visant l’ex-principal condamné à une amende
l’auteur des menaces de mort visant l’ex-principal condamné à une amende

L’auteur des menaces de mort contre le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel suite à une altercation avec une élève refusant de retirer son voile islamique a été condamné à 60 jours d’amende, pour un montant total de 600 €, par le tribunal correctionnel de Paris. .

Ces 60 jours-amendes peuvent valoir des jours de prison si le condamné ne les paie pas, rapporte leAgence Presse (AFP).

Le tribunal l’a également condamné à suivre un cours de citoyenneté de cinq jours et à verser 3 000 € de dommages et intérêts à la personne qui était directeur au moment des faits.

Après ces incidents, ce dernier avait anticipé sa retraite de quelques mois. Il s’agit de « un jugement fracassant qui banalise les discours de haine contre des chefs d’établissement menacés de mort dans l’exercice de leurs fonctions »a réagi dans un communiqué Me Francis Lec, son avocat, qui espère que le parquet fera appel.

« Chaque procès remet tout sur la table, ce n’est pas facile »

Interrogé à la sortie de la salle d’audience sur son état d’esprit en plein procès des huit personnes impliquées dans l’assassinat de Samuel Paty, l’ancien proviseur s’est avoué ébranlé : « Chaque procès remet tout sur la table, ce n’est pas facile ».

L’affaire du lycée Ravel remonte au 28 février dernier. Le directeur a eu une altercation avec une élève adulte à qui il a demandé de retirer son voile dans l’enceinte de l’école.

Lire aussi : L’assassinat de Samuel Paty, le « mensonge » de la collégienne… L’ex-directeur témoigne au procès

Le lendemain, plusieurs menaces de mort étaient publiées en ligne, dont celle d’AA, le jeune homme de 27 ans jugé à Paris, qui écrivait sur son compte X, anciennement Twitter : «C’est fou. Il faut le brûler vif, ce chien”.

La plainte pour violences déposée par l’étudiant impliqué dans l’altercation a été classée fin mars pour « délit insuffisamment caractérisé ».

“Je regrette profondément et demande pardon”AA l’a déclaré au tribunal lors de son procès en octobre.

“Les gens ont peur”

Lors de l’audience, les assassinats de Samuel Paty en 2020 et de Dominique Bernard en 2023 ont été évoqués à de nombreuses reprises, tout comme la difficulté de faire respecter la laïcité dans les établissements scolaires.

“Parfois c’est difficile et parfois les gens ont peur”avait rappelé le proviseur. Mi-mars, un autre homme interpellé dans le cadre de cette enquête a été relâché à Lisieux (Calvados), mais le parquet a fait appel.

En novembre, le procureur de la République a requis dix mois de prison avec sursis contre un troisième homme jugé à Bourg-en-Bresse (Ain). La décision sera prise le 28 novembre.

 
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