Plus d’un an et demi après le meurtre de Sihem Belouahmia, dont le corps a été retrouvé dans une forêt du Gard, une reconstitution est organisée ce lundi 18 novembre auprès du principal suspect.
Plus d’un an et demi après le meurtre de Sihem Belouahmia, une jeune femme de 18 ans retrouvée morte dans une forêt du Gard en février 2023, une reconstruction est organisée ce lundi 18 novembre, a appris BFMTV.com auprès de Maître Jean. – Marc Darrigade, avocat du principal suspect, confirmant une information de RTL.
Les magistrats veulent comparer la version du principal suspect avec les conclusions du médecin légiste. En février dernier, Le Parisien révélait que l’autopsie avait conclu à un décès par strangulation ayant entraîné un arrêt cardiorespiratoire.
Meurtre de Sihem : la justice a-t-elle échoué ?
Le principal suspect, qui est passé aux aveux à la fin de la garde à vue, a expliqué aux policiers une forme de pression qu’il subissait de la part de la jeune femme, potentiellement pour révéler leur éventuelle relation secrète. C’est alors, a-t-il expliqué, qu’il avait étouffé la jeune femme dans un élan qui n’était donc pas prémédité, a révélé BFMTV.
Sihem Belouahmia, 18 ans, a été retrouvée morte dans une forêt du Gard dans la nuit du mercredi 1er février au jeudi 2 février 2023. Elle était portée disparue depuis le 25 janvier de la même année. Le jour de sa disparition, elle se trouvait chez sa grand-mère. Cette dernière avait entendu du bruit vers minuit et avait remarqué que sa petite-fille avait quitté sa maison en laissant la porte ouverte.
Une relation “que personne ne connaissait”
Un homme de 39 ans a été interpellé près d’Alès dans le cadre de cette enquête. Le principal suspect de la mort de la jeune femme a expliqué aux enquêteurs “qu’il a tué la jeune femme dans le cadre d’une dispute liée à leur relation amoureuse”, a rapporté le parquet de Nîmes dans un communiqué.
Me Mourad Battikh, l’avocat de la famille de Sihem, a tenu à nuancer cette affirmation. « Il s’agit d’une relation amoureuse dont personne n’avait connaissance, ce n’est que la version de la personne mise en examen, elle n’est corroborée par personne. Il est probable que cette relation n’a jamais existé », a déclaré l’avocat lors d’un point presse.
Une première enquête pour « disparition inquiétante » a été ouverte par le parquet d’Alès, qui avait transféré la responsabilité au parquet de Nîmes. Le procureur avait alors ouvert une enquête pour « arrestation, enlèvement, enlèvement ou détention arbitraire d’un otage en vue d’obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition ». Des proches de la jeune fille évoquant les dettes de l’accusé.
