« Les copropriétés les ont saignés à blanc ! – .

« Les copropriétés les ont saignés à blanc ! – .
« Les copropriétés les ont saignés à blanc ! – .

La moitié des copropriétés gérées par le cabinet France Azur Syndic à Nice sont chauffées au gaz. Cela représente une soixantaine de logements, soit environ 2 000 ménages. «Dès que la crise ukrainienne est arrivée, nous avons contacté plusieurs fournisseurs de gaz, car nous savions que les prix allaient s’envoler. Nous avons réussi à faire geler le prix de la molécule à 86 euros HT, en signant un partenariat avec Engie jusqu’en 2026. Cela nous permet de ne pas subir les affres de la bourse, et de ne pas avoir trop d’impact sur les copropriétés. des flux de trésorerie. Mais nous sommes quand même allés à 6 à 8 fois plus que ça. ce que nous payions auparavant, le poste chauffage contenu dans les charges a été majoré de 40%. résume Sabrina Sandri, gérante.

« Heureusement, il y avait le bouclier de prix, auquel les copropriétés étaient éligibles jusqu’au 31 décembre. On le voit maintenant. » ajoute Marylène Colonna, gérante du cabinet.

Les impayés en hausse

« Les copropriétés les ont saignés financièrement, poursuit Sabrina Sandri. Ils ont dû lancer des appels de fonds exceptionnels. Il y en a qui ont eu du mal à suivre, parce que les gens ont des difficultés financières ailleurs. Ce n’est pas seulement le gaz qui augmente. Nous n’avons jamais fait autant de plans de déminage. Nous avons 30 % de litiges en plus qu’avant.

« Nous n’avons vu aucune copropriété éteindre le chauffage », poursuit Marylène Colonna. Nous avons appliqué les recommandations en abaissant les températures à 19°C le jour et 17°C la nuit. On a raccourci la période de chauffage du 1er novembre au 31 mars, alors qu’avant c’était du 15 octobre au 15 mai. Cela fait deux hivers, les gens s’y sont habitués. Ils comprennent. Nous avons fait une grande politique d’information. Aujourd’hui, nous préparons l’après 2026. »

À la recherche d’économies

« La hausse annoncée de l’essence de 11,7 % n’a pas le même impact sur les copropriétés que sur les particuliers, rappelle Renaud Dalbero, président du syndicat des professionnels de l’immobilier Uni. En copropriété, dès que vous atteignez 20 ou 30 lots, vous êtes sur des contrats de marché. Et c’est au cas par cas. Il y en a qui ont des contrats à long terme avec des prix très élevés, d’autres qui ont des contrats à plus court terme avec des prix de marché, indexés ou fixes.

« L’augmentation du 1er juillet impacte toujours toutes les copropriétés, car cette augmentation est liée à la revalorisation du coût du réseau de distribution. Par exemple, la souscription moyenne pour une copropriété de 50 ou 100 lots va passer de 980 euros à 1600 euros, soit 620 euros de hausse sur l’année pour l’ensemble des copropriétaires”, relativise-t-il.

La hausse des prix du gaz reste néanmoins préoccupante. « Par rapport aux bonnes années, nous sommes toujours sur des budgets qui avoisinent le double du niveau d’avant crise. Cela reste un élément très important, reprend Renaud Dalbera. Nous recherchons désormais des économies avec l’isolation des bâtiments, une rénovation énergétique globale, et profiter des aides mises en place par l’Etat ou les collectivités, même si les projets ont du mal à se concrétiser car ceux-ci restent des budgets importants.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les cris des voisins gâchent-ils le suspense ? Voici comment voir les objectifs en premier
NEXT Le ministre Barké Bako Mahaman Moustapha annonce l’imminence d’un audit administratif et financier