« Fermez les portes de l’enfer que Macron a ouvertes », Glucksmann à Marseille

« Fermez les portes de l’enfer que Macron a ouvertes », Glucksmann à Marseille
« Fermez les portes de l’enfer que Macron a ouvertes », Glucksmann à Marseille

Un ciel apocalypse opaque, un décor survivaliste de containers recyclés et de copeaux de bois, des élus et militants aux traits tirés de trois jours de mobilisation d’urgence. Un air de fin du monde flottait hier soir à la ferme pédagogique Le Talus (12e) où se tenait le rendez-vous presque impromptu de Raphaël Glucksmann. Et c’est justement de cela, du risque de fin d’un monde, que l’eurodéputé, fondateur de Place publique, est venu s’exprimer à Marseille. Sa première prise de parole publique depuis les élections européennes et sa première étape d’une tournée en France en soutien aux candidats socialistes du Nouveau Front populaire dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône, où Pascaline Lécorché défend les couleurs de la gauche.

Nous avons dix jours pour fermer les portes de l’enfer que le Président de la République, en toute irresponsabilité, a ouvertes, commença Raphaël Glucksmann. Dix jours pour prévenir 300 députés RN à l’Assemblée, Bardella, Premier ministre, Marion Maréchal, ministre de l’Éducation nationale, Ciotti à l’Intérieur, Mariani aux Affaires étrangères.» A chaque nom, des huées s’élevaient du public, quelque 400 personnes rassemblées à la hâte, parmi lesquelles de nombreux élus du Printemps de Marseille, Michèle Rubirola, Yannick Ohanessian, Sébastien Barles, Hervé Menchon, les candidats du NFP Laurent Lhardit (PS), Christine Juste, Amine. Kessaci (EELV) ou encore l’ancienne ministre PS Marie-Arlette Carlotti Dans la matinée, le maire DVG Benoît Payan, venu accueillir Raphaël Glucksmann à la station, a brandi les mêmes éléments de langage : «Il faut bloquer le Rassemblement National, sans hésitation.

“L’éveil des consciences”

Sans ignorer les désaccords profonds, parfois les déchirements avec les autres composantes de l’union de la gauche (lire ci-contre), Raphaël Glucksmann a défini les priorités, les urgences : «Le RN au pouvoir, c’est la fin de l’aide à l’Ukraine, la déconstruction du projet européen, le tri des patients à l’hôpital, la fin de l’AME, la bollorisation du service public audiovisuel. Une France de haine, de xénophobie, une France d’inégalité et de violence.« Face à ce scénario »le seul barrage c’est nous, c’est toi, c’est nous« . Au sein de l’union de la gauche, «nous avons des différences profondes, des projets distincts, un rapport au monde différent, a concédé l’eurodéputé, qui a été visé à plusieurs reprises ces dernières semaines par des attaques à connotation antisémite de la part de certains rebelles. Mais jusqu’au 7 juillet, nous disposons d’un outil et d’un objectif commun : que le RN ne remporte pas ces élections.

Pascaline Lécorché, la représentante régionale de la scène, qui est également secrétaire nationale de Place publique, a appelé à «résistance», dans une circonscription où le RN a obtenu près de 50 %, où «le candidat macroniste (Sabrina Agresti-Roubache, Note de l’éditeur) ne représente plus rien« . Pascaline Lécorché reconnaît que «le combat sera difficile“mais compte sur”l’éveil des consciences», notamment chez les abstentionnistes pour changer la donne.

 
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