Viols, meurtres… pourquoi certains adolescents accusés s’échappent de prison

Viols, meurtres… pourquoi certains adolescents accusés s’échappent de prison
Viols, meurtres… pourquoi certains adolescents accusés s’échappent de prison

Par

Martin Leduc

Publié le

19 juin 2024 à 11h35

On a beaucoup parlé d’actes violents, voire brutaux, commis par des mineurs ces derniers mois.

Dernière actualité en date : une jeune fille de 12 ans violée par trois garçons âgés de 12 à 13 ansà Courbevoie, en banlieue parisienne, comme le rapporte Actualités parisiennes. Parmi les trois accusés, deux ont été mis en examen et placés en détention. Le troisième, plus jeune, s’est évadé de prison et a été placé sous le statut de témoin assisté pour les faits de « viol » et mis en examen pour le reste des infractions. Il fait l’objet d’une mesure provisoire d’éducation judiciaire.

C’est justement l’un des chevaux de bataille de l’exécutif, qui cherche à durcir le ton en matière de justice pour mineurs.

« Ce n’est pas un justiciable comme les autres », précise vie-publique.fr. Nous considérons plutôt qu’il faut chercher à accompagner le mineur plutôt que de le punir comme un adulte. « Le juge ordonnera donc des mesures qui présentent un juste équilibre entre éducation et sanction. »

Dernier recours

Avant 13 ans, pas de peine de prison. Nous considérons qu’il n’est “pas capable de mesurer la portée de son acte”, note le ministère de la Justice. C’est un impondérable de la justice française, qui préfère proposer une mesure pédagogiquecomme le placement en internat, ou la médiation entre le mineur et la victime par exemple.

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On parle de modules thématiques : santé, réparation ou placement.

Au-delà de 13 ans, un mineur peut être emprisonné. Mais pas dans n’importe quelle condition, et seulement pour les cas les plus graves.

Un mineur de moins de 13 ans peut aller en prison. Mais c’est très rare

La justice est très claire : un mineur de moins de 13 ans ne peut aller en prison sauf dans un cas : « il est possible de prouver que ce mineur a compris et voulu son acte. Dans ce cas, il est pénalement responsable», écrit le ministère de la Justice.

Le ministère de la Justice est clair à ce sujet : la prison intervient toujours en dernier recours, et doit être le plus bref possible. ” En plus, le tribunal pour enfants qui juge les délits et crimes commis par un mineur de moins de 16 ans et la cour d’assises des mineurs pour les mineurs de 16 à 17 ans appliquez ce qu’on appelle l’excuse de la minorité.

L’excuse de la minorité

Ce principe judiciaire exige réduire les pénalités encouruesc’est la moitiécomme on peut le lire directement dans le Code de justice pénale pour mineurs.

Globalement, un mineur âgé d’au moins 13 ans peut être condamné à 20 ans d’emprisonnement maximum ou une détention criminelle. Si et seulement si la peine encourue est effectivement la réclusion à perpétuité ou la détention pénale.

C’est véritablement le dernier recours des autorités judiciaires, qui préféreront toujours une mesure pédagogique, ou une peine d’intérêt général pour une association ou pour le service public.

Un mineur peut également être placé en détention à domicile sous surveillance électronique. Il doit alors porter un bracelet électronique et demeurer à son domicile ou dans un établissement éducatif de placement, sauf aux heures de sortie autorisées par le juge.

« Le mineur qui a commis une infraction n’est pas seulement considéré comme une personne à punir : il doit être accompagné pédagogiquement », insiste le ministère de la Justice.

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