Contraste entre les deux côtés de l’Atlantique

Contraste entre les deux côtés de l’Atlantique
Contraste entre les deux côtés de l’Atlantique

L’Europe a été prise dans la tourmente la semaine dernière, dans un contexte d’incertitude politique qui a troublé les marchés européens. Le CAC 40 a perdu plus de 6%, effaçant sa performance de l’année, le DAX a été secoué de 3% et l’indice Euro Stoxx 50 a chuté de 4,20%.

Malgré un climat géopolitique inquiétant avec la montée de l’extrême droite en Europe, les données d’inflation dans les deux grandes économies de la zone euro ont renforcé la baisse des taux initiée par la Banque centrale européenne (BCE). En Allemagne, l’IPC harmonisé s’est stabilisé, affichant 2,8% en mai sur un an, conformément aux attentes. En France, ce même indicateur s’améliore timidement sur un an à 2,6% en mai et ralentit légèrement sur le mois à 0,1% contre 0,2% en avril.

De l’autre côté de l’Atlantique, l’ambiance était aux antipodes : les marchés ont poursuivi leur course aux records, grâce notamment aux valeurs liées à l’intelligence artificielle et à des chiffres macroéconomiques encourageants.

Tout d’abord, de bonnes nouvelles du côté de l’inflation ont été publiées, où les prix à la consommation en mai sont restés les mêmes qu’en avril. Sur un an, l’indice CPI s’est établi à 3,3% contre 3,4% en avril. Si l’on exclut les données volatiles sur l’alimentation et l’énergie, l’inflation dite sous-jacente a également évolué plus favorablement que prévu.

Quant aux prix à la production, ils ont baissé de 0,2% en mai par rapport à avril. Sur un an, ils ont augmenté moins que prévu, de 2,2% contre 2,5%. Les prix à l’importation ont également nettement baissé, -0,4% en mai contre +0,9% en avril. Ensuite, la hausse des inscriptions au chômage a rassuré les investisseurs, affichant un plus haut depuis dix mois. Ces données plaident en faveur d’un assouplissement monétaire de la part de la Réserve fédérale (Fed) et donc des actifs à risque.

La Fed a également maintenu ses taux à leurs niveaux, comme largement attendu, face à une inflation plus tenace, malgré des chiffres récents plus encourageants. L’institution a révisé, comme la BCE, ses prévisions d’inflation à la hausse, à 2,6% en 2024 contre 2,4% en mars et 2,3% en 2025 (contre 2,2%). Elle a toutefois confirmé ses prévisions de croissance à 2,1% pour cette année.

La nouvelle importante de cette réunion n’était pas tant le résultat que le nombre de baisses de taux prévues par les différents membres de la Fed. Ainsi, les prévisions n’indiquent désormais qu’une seule baisse de taux cette année, contre trois autres lors de la dernière réunion.

Dans ce contexte, les indices ont évolué de manière contrastée. Le S&P 500 gagne 1,58%, le Nasdaq s’envole de 3,24% tandis que le Stoxx Europe 600 recule de 2,39%.

 
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