corrigé du sujet « L’État nous doit-il quelque chose ? » – .

corrigé du sujet « L’État nous doit-il quelque chose ? » – .
corrigé du sujet « L’État nous doit-il quelque chose ? » – .

Mardi 18 juin, les élèves de terminale générale passent l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Voici le corrigé d’un des deux sujets de thèse proposés, réalisé par le professeur de philosophie Didier Guilliomet.

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« L’État nous doit-il quelque chose ? »

Analyse et enjeux du sujet

Ce sujet mobilise notamment les thématiques de programmation suivantes : l’État, le devoir, la justice, la liberté, le bonheur.

Il s’agit de penser la relation principalement entre les citoyens – les ” Nous “ – avec l’État, au regard des devoirs que celui-ci aurait à notre égard. Cependant, on n’oublie pas que l’État a aussi des devoirs envers les étrangers, mais le sujet semble se concentrer davantage sur la question des droits et devoirs des citoyens. Il faut aussi noter que la réponse n’est pas du tout évidente. Le président américain John Fitzgerald Kennedy pourrait ainsi déclarer : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays » (Discours inaugural du 20 janvier 1961).

On peut partir d’une définition de l’État comme un ensemble d’institutions organisant la vie en société. L’État est ce qui régit nos vies. En ce sens, comme l’État est une création des individus dans le but de leur permettre de bien vivre en société, il doit quelque chose à ceux qui en sont à l’origine : on pense généralement à la sécurité, à la liberté et à la justice.

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John Rawls, par exemple, dans Théorie de la justice États deux principes : le premier est l’égale liberté de tous et le deuxième, le fait que les inégalités au sein de la société profitent également aux plus défavorisés – ce qui correspond à la justice sociale pour Rawls. Il y aurait donc pour le citoyen ce que l’on appelle des droits de dette, qui lui permettent de réclamer et d’exiger un certain nombre de choses de l’État. On peut alors considérer que l’État est à notre service, que les politiques sont au service du peuple car l’État est une création humaine dont le but est de nous permettre, à nous les citoyens, de bien vivre en communauté.

La dette, la faute et les obligations du citoyen

Mais faire de l’État un simple outil de la vie commune ne néglige-t-il pas sa puissance ? L’État apparaît comme une force supérieure qui fait respecter la loi par la force.

L’État est peut-être une création humaine, mais il est aussi nécessaire à l’homme. Les hommes ne peuvent pas survivre sans État, alors ne sont-ils pas les hommes qui doivent quelque chose à l’État ? L’action de l’État nous assure la sécurité, nous donne la garantie de ne pas être attaqués par quiconque se présente. D’où l’idée de dette qui peuvent être mobilisés ici. L’État nous permet de sortir d’un état de guerre de tous contre tous, nous lui devons beaucoup.

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