« Cela fait plus de cinquante ans que je suis à Blois, je n’ai jamais rien vu de pareil. L’année est exceptionnelle en termes de trompettes mortuaires. » Maurice Michaud, mycologue amateur, s’est montré catégorique ce samedi 16 novembre 2024, lors de la première des deux journées de l’exposition « Champignons », organisée par la Société d’histoire naturelle (SHN) du Loir-et-Cher au Muséum d’histoire naturelle de Blois. .
Les pattes de mouton et les girolles sont également nombreuses
Avec leur forme d’entonnoir et leur couleur sombre, ces excellents comestibles, également appelés trompettes des morts, sont faciles à trouver par exemple dans la forêt russe. “J’ai pu en récupérer beaucoup dans une autre forêt au sud de Blois”ce samedi a également mis en lumière – sans rien ajouter d’autre – Bruno, visiteur de l’exposition où chacun peut venir admirer les trompettes mortuaires mais aussi des centaines d’autres espèces récemment collectées dans le département.
Avec la trompette mortuaire, l’avantage pour le collectionneur est qu’il y a peu de risque de confondre l’espèce avec un autre champignon. « Actuellement, il est encore temps d’en récolter, mais cela commence à se stabiliser »prévient Maurice Michaud.
« Cette année nous avons aussi trouvé beaucoup de moutons et de girolles dans les bois »ajoute le président du SHN, Claudy Jolivet.
Précocité due à l’humidité
Particularité cette année : ils sont tous apparus quelques semaines plus tôt que d’habitude dans la saison. La raison ? « Les nombreuses précipitations observées dans le département, notamment sur les mois de septembre et octobre. » Ceci, par contre, « n’a pas favorisé la croissance des cèpes »souligne Maurice Michaud.
C’est aussi ça le charme des champignons…
Exposition « Champignons », ce dimanche 17 novembre 2024, de 10h à 12h et de 14h à 18h, au Muséum d’histoire naturelle de Blois, 6, rue des Jacobins. Gratuit.
Des experts pour identifier vos trouvailles
> Une mission de service public : c’est ce que mèneront jusqu’à ce dimanche les mycologues de la Société d’histoire naturelle (SHN) du Loir-et-Cher. En parallèle de l’exposition « Champignons » au Muséum d’Histoire Naturelle, nous comptons évaluer les trouvailles des visiteurs, qu’elles soient comestibles ou non. « L’année dernière, il y a eu encore 2 300 intoxications en France », rappelle Claudy Jolivet, président du SHN 41.
> Dans la liste des champignons trompeurs on liste « l’agaric jaune, qui ressemble à un rosé-des-prés, le champignon vénéneux, qui ressemble à la coumelle, ainsi que l’entolum livide, qui ne ressemble pas particulièrement à un autre champignon, mais dont l’apparence fait tu veux être mangé! »
> Tout au long de l’année, au moindre doute, pour faire reconnaître leurs champignons, les amateurs sont invités à s’adresser aux pharmaciens – ou à la Société d’Histoire Naturelle de Blois, qui propose des sorties mycologiques. « Soyez prudent avec les demandes de reconnaissance », prévient également Claudy Jolivet. Les taux d’erreur sont élevés. »
Site Internet : shn41.fr