Pourquoi l’IA est-elle encore si mauvaise pour prédire l’issue des matchs ? – .

Pourquoi l’IA est-elle encore si mauvaise pour prédire l’issue des matchs ? – .
Pourquoi l’IA est-elle encore si mauvaise pour prédire l’issue des matchs ? – .

Pour le groupe de chercheurs européens qui s’est penché sur les prévisions pour le dernier euro, l’exercice de prévision s’est avéré bien plus laborieux. Ils ont fait 100 000 fois leur simulation de compétition pour arriver à la conclusion suivante : si l’Euro avait lieu 100 fois, les Bleus gagneraient 15 fois. « Ce qui nous laissait quand même 85 % de risque de crash », résume lucidement Gunther Schauberger, l’un des sept chercheurs en question, qui enseigne la statistique à l’université de Munich. A noter que leur modèle a donné à la Belgique le vainqueur de la compétition dans seulement 8% des cas, malgré la première place occupée par les Diables Rouges au classement Fifa. Et de fait, la Belgique a été éliminée par l’Italie en quarts de finale.

Pour établir leurs prédictions, les sept chercheurs ont utilisé les dernières avancées en matière d’apprentissage automatique (apprentissage automatique). « Nous avions, pour chaque match, un nombre de buts prévisionnel pour chacun des deux adversaires. Si l’on prend par exemple le choc Allemagne-Angleterre, la moyenne attendue était de 1,2 but pour la Mannschaft et de 1,4 but pour les Anglais.explique Gunther Schauberger. « Chaque nombre de buts est associé à une probabilité, par exemple 30 % d’en marquer un ou 25 % d’en marquer deux. Nous avons distribué aléatoirement le score de chaque équipe et simulé la confrontation 100 000 fois pour dégager une tendance. » Les probabilités utilisées étaient basées sur quatre paramètres : les scores passés (donnant plus de poids aux matchs récents) ; les cotes de dix-neuf bookmakers internationaux, qui reflètent les prédictions des parieurs ; la performance de chaque joueur du club et de l’équipe nationale, c’est-à-dire le nombre de buts marqués ou encaissés pendant la période où le joueur était sur le terrain ; et enfin d’autres éléments plus hétérogènes comme l’âge moyen des joueurs, leur valeur sur le marché des transferts, leur expérience des phases finales de compétition, ou encore le classement Fifa de l’équipe.

52 matchs « seulement »

Malgré la relative complexité du modèle, son efficacité était de toute façon limitée. Et pour cause : de nombreux aléas peuvent gêner lors d’un match de football. « Pour un match qui peut être gagné, perdu ou se terminer par un match nul, la probabilité du scénario le plus plausible dépasse rarement 50% », précise Gunther Schauberger. Son équipe a beau avoir compilé l’historique des résultats lors des Euros et Coupes du monde disputés depuis 2004, un tournoi ne compte qu’une cinquantaine ou une soixantaine de matches par édition (52 matches pour l’Euro 2021). Un panel de données très réduit par rapport à d’autres domaines comme la météorologie ou la recherche sur le cancer, où l’intelligence artificielle combine des millions d’informations pour comprendre le passé et prédire l’avenir.

 
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